Aides à la reconversion professionnelle

Le monde du travail en pleine évolution, en grande partie en raison de la numérisation. Une reconversion professionnelle permet aux actifs de s’adapter aux opportunités d’emploi émergentes, et de rester épanouis dans leur vie professionnelle. Une telle démarche favorise en outre la valorisation de compétences transférables, répondant aux besoins de nouveaux talents des entreprises, notamment dans les secteurs en pénurie de main-d’œuvre, et contribuant à la croissance économique. Quelles sont les aides possibles si vous projetez de faire une reconversion professionnelle ?

Comprendre la reconversion professionnelle

Dans le contexte actuel sur le marché du travail, la reconversion professionnelle est plus importante que jamais, pour les travailleurs comme pour les entreprises.

Définition et enjeux de la reconversion professionnelle

La reconversion professionnelle consiste à changer de voie professionnelle. En changeant de métier, le travailleur peut rester au sein de la même entreprise ou ailleurs. Il est également possible de passer du statut de salarié à celui d’indépendant ou inversement. Depuis la crise sanitaire, qui a exacerbé la quête de sens au travail et l’envie de liberté, les jeunes actifs de la génération Z ne sont pas les seuls à vouloir prendre un nouveau tournant dans leur carrière. Les cadres sont de plus en plus nombreux à se lancer dans l’aventure.

Les raisons qui poussent à la reconversion professionnelle

Chaque année, de nombreux Français entreprennent une reconversion professionnelle, pour la première, deuxième, voire la troisième fois. Leurs motivations varient :

  • Les difficultés ou le manque de perspectives dans leur secteur d’activités actuel, ce qui complique l’obtention d’un poste en CDI, synonyme de stabilité. Parfois, la reconversion est inévitable, par exemple pour les métiers en voie de disparition.
  • La recherche du bien-être au travail, qui passe par l’exercice d’un métier plus conforme à ses aspirations ou dans un environnement mieux adapté à ses besoins et ses souhaits.
  • L’envie de relever de nouveaux défis en découvrant un domaine totalement différent et s’ouvrir d’autres horizons, en raison d’un sentiment de lassitude vis-à-vis de son emploi.
  • Le désir de vivre de sa passion.
  • Se mettre à son compte pour être autonome dans son organisation et ne plus avoir de comptes à rendre à un supérieur.

Les étapes clés d’une reconversion réussie

Faire le point sur ses motivations :

Si l’envie de changement est due à une insatisfaction générale au travail, une évolution interne ou un changement d’entreprise peut être la solution. Si l’insatisfaction vient du fond même du travail, la reconversion professionnelle est à considérer.

Réaliser un bilan de compétences :

Ce processus, mené par un consultant spécialisé, aide à identifier ses compétences, aptitudes et motivations, afin de préparer un projet professionnel réaliste. Le bilan se déroule en trois phases : définir les besoins, explorer les compétences et atouts, et conclure avec un plan d’action.

Découvrir l’environnement et le métier :

Il est indispensable de recueillir des informations sur le secteur, les métiers, les entreprises et les zones géographiques liés à la profession souhaitée. Rencontrer des professionnels du secteur peut aider à comprendre les avantages et inconvénients du métier.

Se former :

La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) permet de formaliser ses compétences avec un diplôme. Le Congé Individuel à la Formation (CIF) offre la possibilité de suivre des formations longues. Si le CIF est difficile à obtenir, le Compte Personnel de Formation (CPF) peut être une alternative pour des formations plus courtes.

Planifier :

Une fois votre projet défini, il est crucial de planifier chaque étape pour anticiper les difficultés. Il faut également déterminer comment trouver du temps pour réaliser le projet, soit en démissionnant, soit en prenant un congé sabbatique ou en demandant un CIF.

Obtenir des aides financières :

Les collectivités territoriales et autres entités proposent des aides, notamment pour la création ou la reprise d’entreprise. L’OPACIF et le FONGECIF sont les interlocuteurs indiqués pour le financement du CIF. Pôle Emploi et les Chambres de commerce sont des sources de conseils et d’informations précieuses.

Les aides financières à la reconversion professionnelle

De nombreuses aides au financement d’une reconversion professionnelle sont possibles en France

Le Compte Personnel de Formation (CPF)

Le Compte Personnel de Formation ou CPF est le dispositif le plus connu en matière de financement de la formation. À l’inverse de son prédécesseur, le DIF, le CPF est alimenté non plus en heures, mais en euros, conformément aux dispositions de la Loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». Un crédit de 500 € est désormais ajouté chaque année sur le compte de chaque travailleur travaillant à temps plein, dans la limite de 5000 €. Pour les salariés non qualifiés, le montant annuel inscrit sur le compte est de 800 €, sans dépasser un total cumulé de 8000 €.

Le CPF permet de financer des formations plus ou moins longues, pour découvrir un nouveau métier ou se perfectionner dans un domaine. Par ailleurs, le bénéficiaire qui mobilise son crédit pour une formation continue à toucher son salaire. Enfin, si les droits en euros cumulés sur le CPF ne couvrent pas intégralement le coût de la formation, il existe des possibilités d’abondement pour compléter le financement.

Le projet de transition professionnelle (PTP)

Remplaçant du Congé Individuel de Formation (CIF), le PTP permet à un salarié de s’absenter et de conserver son poste et son salaire pour suivre une formation. Le financement, issu des contributions versées par les employeurs aux Régions, complète le solde insuffisant d’un CPF. Le dossier doit être validé par la Commission paritaire régionale interprofessionnelle (CPRI).

Le PTP est réservé aux salariés du secteur privé ayant au minimum 12 mois d’ancienneté en CDI à son poste actuel, ou 24 mois d’ancienneté (consécutifs ou non) pour les travailleurs en CDD. Pour maximiser ses chances d’obtenir une réponse favorable parmi les nombreuses candidatures présentées à la CPRI, il est essentiel de présenter un projet concret et cohérent, pertinent au vu du parcours du candidat, mettant en avant des débouchés tangibles.

Les aides régionales et départementales

Les Conseils régionaux ont mis en place les programmes régionaux de formation (PRF) afin que les demandeurs d’emploi inscrits ou non sur la liste de Pôle Emploi, puissent se former gratuitement et développer de nouvelles compétences. Pour cela, les régions achètent des actions de formation professionnelle collectives en fonction des besoins en compétences identifiés sur le territoire.

Les aides spécifiques pour les demandeurs d’emploi (Aide Individuelle à la Formation, Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise, etc.)

Actions de Formation Conventionnées (AFC)

L’objectif est la montée en compétences des demandeurs d’emploi au niveau correspondant aux exigences actuelles du marché du travail. Dans cette optique, Pôle Emploi acquiert des quotas de places auprès de divers établissements de formation.

Action de Formation Préalable au Recrutement (AFPR)

Elle vise à réduire l’écart entre vos compétences actuelles et celles nécessaires pour le poste ciblé ou que Pôle Emploi propose. Les offres d’emploi concernées doivent spécifier « Action de Formation Préalable au Recrutement ».

Aide Individuelle à la Formation (AIF)

Elle couvre partiellement le coût des frais pédagogiques d’une formation pour les demandeurs d’emploi, ainsi que les personnes en accompagnement CRP/CTP ou CSP.

Aide au Retour à l’Emploi Formation (AREF)

Les demandeurs d’emploi qui touchent l’ARE et s’engagent dans une formation approuvée par Pôle Emploi peuvent prétendre à l’AREF. Deux conditions supplémentaires doivent être remplies :

  • La formation suivie par le bénéficiaire est organisée par Pôle emploi dans le cadre de son plan individuel d’accès à l’emploi (PPAE) ou de son compte personnel de formation (CPF) ;
  • La durée de la formation est de 40 heures au minimum.

Chèque Formation

Cette aide accordée par le Conseil régional permet aux demandeurs d’emploi inscrits sur les listes de Pôle Emploi depuis 24 mois au maximum, ainsi qu’aux jeunes de moins de 25 ans non qualifiés et ayant quitté le système éducatif depuis plus de 12 mois de se former.

Compte Personnel de Formation (CPF)

Le demandeur d’emploi a le droit d’utiliser le crédit en euros disponible sur son CPF pour couvrir le coût de ses actions de formation.

Préparation Opérationnelle à l’Emploi Individuelle (POE I)

Elle s’adresse aux demandeurs d’emploi qui ont l’intention de se former afin de répondre aux exigences d’un poste vacant auprès d’une entreprise ayant soumis une offre auprès de Pôle Emploi. Si le candidat parvient à acquérir les compétences demandées au terme de la formation, l’employeur a l’obligation de l’embaucher.

Préparation Opérationnelle à l’Emploi Collective (POE C)

Cette action de formation est destinée aux demandeurs d’emploi désireux d’acquérir les savoirs nécessaires pour postuler à des emplois répondant à la demande de compétences déterminées par une filière professionnelle ou par la direction d’un organisme de compétences (OPCO).

Rémunération de Fin de Formation (RFF)

Pôle Emploi verse cette indemnisation aux demandeurs d’emploi en fin de droits inscrits ayant une formation en cours, afin de leur permettre de l’achever.

Rémunération des Formations de Pôle Emploi (RFPE)

Pôle Emploi octroie cette allocation aux demandeurs d’emploi qui s’engagent dans une formation validée par Pôle Emploi dans le contexte de leur PPAE, et qui ne sont plus éligibles à leurs indemnités antérieures (ARE ou ASP).

Les aides non financières à la reconversion professionnelle

D’autres dispositifs non financiers sont disponibles pour aider les actifs en reconversion professionnelle dans leur démarche.

Le bilan de compétences

Le salarié peut prendre l’initiative de réaliser un bilan de compétences :

  • soit en faisant valoir son droit à la formation continue, sans en informer son employeur, auquel cas la démarche doit se faire en dehors de ses heures de travail ;
  • soit en demandant l’approbation de son employeur, à condition de satisfaire aux critères d’ancienneté et de contrat de travail.

Le financement du bilan de compétences ne revient à l’entreprise que si le bilan est fait à la demande de l’employeur et que le salarié donné votre accord.

Le bilan de compétences est également possible pour le travailleur indépendant, avec un financement partiel ou complet selon la nature de son activité (commerce, industrie, services, ou profession libérale médicale), ou en mobilisant son crédit CPF.

Les services d’accompagnement à la reconversion (coaching, conseil en évolution professionnelle, etc.)

Dans le cadre d’une reconversion professionnelle, le Conseil en évolution professionnelle (CEP) aide le candidat à :

  • analyser sa situation, et ses aspirations ;
  • construire son projet ou identifier les points forces et éventuelles failles de l’idée qu’il présente ;
  • s’informer sur les aides financières et non financières auxquelles il est potentiellement éligible ;
  • trouver une formation et les solutions de financement appropriées.

La liste des CEP est consultable sur le site mon-cep.org, ou auprès du CEP habilité, en fonction du profil de chacun : Pôle emploi pour les chômeurs, Apec pour les cadres, Cap emploi pour les personnes en situation de handicap, Mission locale pour les jeunes.

Les certifications professionnelles

En vue d’une reconversion professionnelle, tout travailleur a la possibilité de faire valider ses compétences et savoirs acquis durant son parcours professionnel. Trois méthodes existent :

Le titre professionnel :

Cette accréditation nationale conçue et octroyée par le département du Travail certifie que son détenteur possède les aptitudes, compétences et connaissances essentielles pour l’exercice d’un métier, et encourage l’accessibilité à l’emploi ou la progression de carrière du titulaire. Elle s’obtient notamment grâce à la formation professionnelle, l’apprentissage ou à une VAE.

Le certificat de qualification professionnelle (CQP) :

Mis en place et délivré par une ou plusieurs commissions paritaires nationales de l’emploi (CPNE) d’une branche professionnelle spécifique, il atteste de la possession de connaissances et aptitudes pratiques indispensables à l’exercice d’une profession.

La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) :

la démarche offre la reconnaissance de l’expérience acquise dans le cadre d’une activité professionnelle et/ou extraprofessionnelle par la délivrance d’un diplôme, d’un titre professionnel ou d’un CQP.

Informations complémentaires sur la reconversion professionnelle

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