TJM Product Owner

Le product owner joue un rôle essentiel dans le développement d’un projet IT. Ce métier peut être exercé en tant que freelance, sous le régime de la micro-entreprise, en créant une société ou en portage salarial. Si vous optez pour un régime indépendant, la détermination de vos honoraires. Ce guide vous présente la méthode pour fixer votre tarif journalier moyen (TJM) en tant que product owner.

Le métier de Product Owner indépendant

Le product owner (PO) assure le rôle de chef de projet d’une équipe agile lors de la conception d’un produit ayant une dimension IT. Son principal rôle est de veiller à ce que la solution développée réponde parfaitement aux besoins du client. Il recueille les attentes du client, les traduit en requêtes compréhensibles par les techniciens (développeurs, scrum master, UX/UI designers, analystes, DSI…), et collabore avec ces derniers pour la création d’un outil fonctionnel, par exemple un site internet, un logiciel, une application.

Il assure par ailleurs la liaison entre le maître d’ouvrage (le client) et le maître d’œuvre (l’équipe technique), ainsi que les autres départements concernés, comme le marketing, le commercial. Il coordonne les travaux tout au long du processus de production, en contrôlant le respect du calendrier et du budget convenus. Il lui revient également d’optimiser la valeur ajoutée du produit en implémentant des fonctionnalités supplémentaires.

Quel est le tarif journalier d’un Product Owner en 2023 ?

La rémunération des product owners freelance en France varie selon leurs compétences et leur ancienneté dans le métier. Une étude de l’Apec révèle que les profils juniors peuvent toucher entre 35 000 € et 45 000 € par an, contre 55 000 € à 70 000 € par an pour les professionnels ayant une expérience plus probante dans le domaine.

Sur les job boards, le salaire médian annuel des product owners indépendants se situe à 58 500 €. En début de carrière, ils perçoivent environ 42 500 € par an, mais la rémunération des seniors, ayant plus de 10 à 15 ans d’expérience, peut atteindre 195 000 € par an.

Le statut d’indépendant permet de définir un tarif journalier moyen (TJM) plus élevé que salaire d’un employé d’entreprise. Vos revenus seront ainsi à la hauteur de votre expertise, vos expériences et les caractéristiques de chaque mission (enjeux, complexité, durée, récurrence).

Comment estimer son TJM en tant que Product Owner ?

ABC Portage propose un simulateur très performants qui permettent de convertir un salaire brut mensuel, voire annuel, de Product Owner ou tarif journalier moyen. Toutefois, vous pouvez effectuer vos propres calculs en suivant quelques règles fondamentales.

Connaitre le marché

Un petit benchmark des barèmes en vigueur dans votre domaine de compétences est indispensable lorsque vous fixez votre TJM. Tenez compte de votre niveau d’étude et d’expérience pour vous comparer avec des concurrents ayant un profil similaire au vôtre. Pour votre évaluation du marché, rendez-vous sur les réseaux professionnels, notamment LinkedIn, ou sur les plateformes d’annonces en ligne.

En vous appuyant sur les prix pratiqués par les autres Product Owner indépendants sur votre secteur, vous pourrez ajuster votre salaire à la hausse ou à la baisse. Attention, s’il ne faut pas marger trop largement au risque de nuire à votre compétitivité et manquer des missions, ne bradez pas vos compétences. Non seulement vous décrédibiliserez votre travail, mais si vous ne parvenez pas à en vivre, vous n’aurez plus de motivation et devrez renoncer à votre activité.

Gardez à l’esprit que votre futur client va négocier le taux journalier moyen que vous proposez. Définissez par conséquent la marge de négociation maximale que vous vous êtes prêt(e) à appliquer. La plupart des freelances se limitent à 20 % ou 25 % entre le TJM ciblé et le TJM minimum acceptable, notamment en fonction de la durée de la mission.

Identifier les frais de fonctionnement et les charges

Étant freelance, vous ne disposez pas des infrastructures et équipements d’une entreprise. Aussi, pour travailler dans de bonnes conditions, vous devez engager un certain nombre de dépenses pour installer et faire fonctionner votre bureau. Regroupées sous l’appellation « frais de fonctionnement », ces charges sont les suivantes :

  • Loyer du local professionnel et assurance, ou location d’un espace de coworking ;
  • Frais de déplacement, et éventuellement de restauration ou d’hébergement en cas d’éloignement durable de votre lieu de résidence ;
  • Abonnements auprès d’un fournisseur d’accès internet et d’un opérateur de téléphonie fixe/mobile ;
  • Abonnements à la presse professionnelle, à des webconférences, etc.
  • Achat ou abonnement à des logiciels/applications bureautiques et métiers ;
  • Conception de supports de communication ;
  • Conception, hébergement de votre site web et référencement SEO/SEA… ;
  • Assurance professionnelle avec au minimum la garantie responsabilité civile ;
  • etc.

Bien entendu, vous devez également vous acquitter des impôts et taxes divers, qui varient en fonction de votre statut juridique.

La cotisation foncière des entreprises (CFE)

Elle est exigible à partir de la deuxième année civile d’activité pour le travailleur freelance.

La contribution à la formation professionnelle (CFP)

Elle est payable chaque année et est incluse dans le montant prélevé par l’URSSAF au moment de la déclaration mensuelle ou trimestrielle de chiffre d’affaires. Son taux varie en fonction de la nature de votre activité, en l’occurrence il est de 0,2 % pour le product owner indépendant (prestations de services et les professions libérales).

Les charges sociales si vous avez opté pour la micro-entreprise

En tant que product owner, vous êtes redevable de 21,2 % de votre chiffre d’affaires au titre des charges sociales (catégorie des prestations de services), à régler mensuellement ou trimestriellement. Si vous percevez l’ACRE, vos charges sociales sont réduites de 50 % pendant votre première année d’activité, à 11 %.

Les charges sociales si vous exercez en EURL

En tant que gérant associé d’une EURL, vous êtes rattaché à la sécurité sociale des indépendants (SSI) sous le régime des travailleurs non-salariés (TNS). Le taux de vos cotisations sociales est d’environ 45 % de vos revenus professionnels.

Si en revanche vous êtes gérant non associé de l’EURL, vous êtes assimilé salarié et dépendez du régime général de la sécurité sociale et payez 80 % de cotisations sur votre rémunération au titre de votre mandat social.

Les charges sociales en SASU

En tant que dirigeant d’une SASU, vous êtes assimilé salarié et êtes redevable de cotisations sociales uniquement si vous vous versez une rémunération au titre de votre mandat social. Leur taux est d’environ 80 %. SI vous êtes éligible à l’ACRE, vous pouvez bénéficier d’une exonération partielle ou totale (sous réserve de respect des seuils de rémunération) de charges sociales.

La TVA

Si vous n’êtes pas soumis(e) au régime réel de la TVA, vous n’avez pas la possibilité de la récupérer sur vos achats. Vous devez donc la considérer comme une charge à intégrer dans vos calculs. Dans le cas contraire, vous devez déduire la TVA collectée au moment de déterminer votre revenu net.

L’impôt sur le revenu

Si vous exercez en tant que micro-entrepreneur, deux régimes d’imposition sont possibles :

  • Le versement forfaitaire libératoire (VFL) : sous certaines conditions, vous pouvez payer l’impôt sur le revenu de manière forfaitaire, en même temps que vos charges sociales. Son taux est fixé en fonction de la nature de votre activité.
  • L’impôt sur le revenu classique. : vous payez votre impôt sur la base de votre chiffre d’affaires déclaré, mais après un abattement de 50 % (activités relevant des bénéfices industriels et commerciaux ou BIC), réduisant votre assiette d’imposition. Vous ne devez pas dépasser le seuil de chiffre d’affaires annuel hors taxes : 72 600 € pour les prestations de services relevant des BIC et les professionnels libéraux relevant des bénéfices non commerciaux (BNC).

Vos charges fiscales varient selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu et de votre quotient familial.

L’impôt sur les sociétés (SASU et EURL)

Les taux d’IS applicable en 2023 pour toutes les entreprises sont fixés à 25 % pour les bénéfices supérieurs à 42 500 € sur un exercice.

Le taux réduit à 15 % reste cependant d’actualité pour les PME qui réalisent moins de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires hors taxes et dont 75 % au moins du capital est détenu par des personnes physiques. Il s’applique à la part des bénéfices inférieure à 42 500 €.

Le salaire visé

Pour déterminer votre TJM, vous pouvez vous baser sur la rémunération nette mensuelle que vous ciblez. Si vous étiez auparavant salarié(e), vous pouvez partir de votre dernier bulletin de paie, avec une marge pour tenir compte de coûts plus élevés. Dans tous les cas, le taux proposé doit être en accord avec le budget du client et le prix du marché.

L’expérience

La majorité des product owners disposant de deux ans d’expérience au maximum facturent un TJM compris entre 175 € et 225 €. Avec une expérience comprise entre 5 et 10 ans, le tarif moyen évolue dans une fourchette allant de 550 € à 680 € par jour. Au-delà de 10 ans, le taux journalier grimpe jusqu’à 750 €. Enfin, les experts, qui justifient de plus de 20 ans d’expertise et sont sollicités pour des projets très complexes avec des enjeux élevés, peuvent facturer plus de 1000 € la journée.

Choisir le portage salarial

Le métier de Product Owner peut être exercé en portage salarial pour ceux qui recherchent l’indépendance, mais sans sacrifier la sécurité. En devenant salarié porté, vous trouvez vous-même les missions, vous négociez vos conditions tarifaires et modalités de réalisation des travaux convenus directement avec chaque client, vous gérez votre temps selon vos propres impératifs. Conservant la propriété de votre portefeuille client, vous êtes responsable de son entretien et de son développement.

En parallèle, en signant un contrat de travail avec la société de portage, vous bénéficiez des mêmes droits sociaux que tout autre salarié :

  • affiliation au régime général de la sécurité sociale ;
  • mutuelle santé ;
  • cotisations chômage et retraite ;
  • prévoyance ;
  • droit à la formation ;
  • couverture par l’assurance responsabilité civile et professionnelle ;
  • remise d’un bulletin de paie avec le salaire mensuel.

Autre avantage du portage salarial, il vous évite les contraintes administratives. Vous n’avez pas besoin de créer une entité juridique distincte, et la société de portage s’occupe de l’établissement des contrats, de la facturation, des déclarations fiscales et sociales, etc.

Pour se lancer en tant que Product Owner freelance sans risque, cette formule est idéale. En respectant certaines conditions, elle peut être cumulée avec un emploi salarié ou les allocations chômage de Pôle Emploi.

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