Calcul des charges patronales en portage salarial

Finançant près de 80 % de la protection sociale des salariés du secteur privé, mais aussi des fonctionnaires, les charges patronales sont essentielles. Leurs taux et leurs assiettes de calculs respectifs varient en fonction de leur nature. Il existe toutefois des dispositifs d’exonération de ces charges pour certaines catégories d’entreprises.

Définition des charges patronales

Pour financer les prestations sociales dont bénéficient les salariés du secteur privé, l’État prélève des cotisations auprès de tous les employeurs. Les charges sociales patronales sont obligatoires dans tous les secteurs d’activité, et quelle que soit la taille de l’organisation ou son type : commerciale, artisanale, industrielle, agricole ou libérale. Tout comme les « charges salariales » dues par les travailleurs, les « charges patronales » ou « cotisations sociales employeurs » sont prélevées sur les rémunérations brutes des collaborateurs.
La protection sociale couvre notamment l’assurance maladie, les allocations familiales, la retraite, le chômage, les accidents du travail, les aides au logement, la formation professionnelle, l’apprentissage.

Quelles sont les charges patronales et quels sont leurs taux respectifs ?

Les charges patronales sont collectées principalement par les Unions de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales (URSSAF) et versées à la Sécurité sociale, à Pôle Emploi, l’Agirc-Arrco… Elles sont décomptées des salaires et sont déclarées dans la rubrique « taxes sur les traitements et salaires ».
Le taux des cotisations patronales augmente en fonction du montant de salaire.

Le tableau suivant présente le taux applicable et la base de calcul pour chaque type de cotisation.

Nature des cotisionsTaux de la part employeurAssiette de calcul
Assurance Maladie7 % pour un salaire ≤ 2,5 SMIC (soit 4 273,20 € à partir du 1er janvier 2023)ou employeurs éligibles
13 % pour un salaire > 2,5 SMIC ou employeurs non éligibles
Salaire total
Accidents du travail et maladies professionnellesCoefficient variable défini par la CarsatSalaire total
Assurance vieillesse plafonnée 8,55 %Jusqu’au PMSS, soit 3 666€
Assurance vieillesse déplafonnée1,90%Salaire total
Allocations familiales3,45 % pour un salaire ≤ 3,5 SMIC soit 5 982,48 € depuis le 1er janvier 2023 (taux réduit)

5,25 % pour un salaire > 3,5 SMIC (taux de droit commun)
Salaire total
Cotisation chômage (sans modulation)4,05 %Jusqu’à 4 fois le PMSS, soit 14 664 €
Contribution solidarité autonomie (CSA)0,30 %Salaire total
Contribution au dialogue social (CDS) pour financer les organisations syndicales et les organisations professionnelles d’employeurs0,016 %Salaire total
Contribution au Fonds de garantie des salaires (AGS)0,25%Jusqu’à 4 fois le PMSS, soit 14 664 €
Contribution d’équilibre général (CEG) – Tranche 11,29%Jusqu’au PMSS, soit 3 666 €
Contribution d’équilibre général (CEG) – Tranche 21,62 %Contribution d’équilibre général (CEG) – Tranche 2 1,62 % De 1 à 8 fois le PMSS, soit de 3 666 à 29 328 €
Association pour l’emploi des cadres (APEC)0,036%Jusqu’à 4 fois le PMSS, soit 14 664 €
Assurance décès des cadres1,5 %Jusqu’au PMSS, soit 3 666 €
Contribution au fonds national d’aide au logement (FNAL)0,10%Jusqu’au PMSS, soit 3 666 € pour les entreprises ayant moins de 50 salariés
Contribution au fonds national d’aide au logement (FNAL)0,10%Salaire total pour les entreprises ayant plus de 50 salariés
Contribution à la formation professionnelle0,55 pour les entreprises de 1 à 10 salariés

1 % pour les entreprises de 11 salariés et plus
Masse salariale
Taxe d’apprentissage0,68%Masse salariale
Contribution supplémentaire à l’apprentissage pour les entreprises d’au moins 250 salariésVariableMasse salariale
Contribution spécifique CDD1%Masse salariale soumise à cotisations
Versement mobilité (transport) à partir de 11 salariésVariableMasse salariale soumise à cotisations
Forfait social8% pour les entreprises de 11 salariés et plusPart patronale des prévoyances
Forfait social16% pour les entreprises de 50 salariés et plusCertaines sommes versée sur un Perco
Forfait social majoré (indemnité de rupture conventionnelle)30%Fraction de l’indemnité non soumise à cotisations sociales
Forfait social majoré10 % pour les entreprises de 50 à 250 salariés

20 % pour les entreprises de 250 salariés et plus
Intéressement et participation

Retraites complémentaires à verser à l’Agirc – Arrco

Nature des cotisionsTaux de la part employeurAssiette de calcul
Retraite complémentaire non-cadre (tranche A)4,72%Jusqu’au PMSS, soit 3 666 €
Retraite complémentaire non-cadre (tranche B)12,15%De 3 666 à 29 328 € par mois
Retraite complémentaire cadre (tranche A)4,72%Jusqu’au PMSS, soit 3 666 €
Retraite complémentaire cadre (tranche B)12,95%De 1 à 8 fois le PMSS, soit 3 666 à 29 328 €

* PMSS : plafond mensuel de la Sécurité sociale

L’employeur peut également être redevable de la taxe sur les salaires s’il n’est pas assujetti à la TVA. Dans ce cas, elle se calcule pour chaque salarié par tranche de salaire, aux taux suivants pour 2023 : 4,25 % pour le taux normal (assiette de salaire jusqu’à 8572 €), 8,50 % pour le premier taux majoré (salaire compris entre 572 € et 17 113 €) et 13,60 % pour le second taux majoré (salaire supérieur à 17 113 €).

Comment effectuer le calcul des charges patronales ?

En excluant toute exonération ou réduction, le pourcentage des charges patronales sur le salaire brut est compris entre 25 % et 42 % en moyenne, ou 54 % du salaire net. L’assiette de calcul intègre tous les éléments de la rémunération :

  • le salaire brut ;
  • les heures supplémentaires, le travail de nuit ;
  • les indemnités de congés payés ;
  • les primes (d’ancienneté, de rendement, de pénibilité, de bilan, treizième mois), pourboires et commissions, gratifications. Il existe cependant des cas d’exemption listés sur le site de l’URSSAF ;
  • les avantages en nature ;
  • les revenus de remplacement versés dans le cadre d’une maternité, d’un arrêt maladie, ou accident du travail.

Dans le cas du portage salarial, les charges patronales sont déduites du chiffre d’affaires mensuel réalisé après retrait des frais de gestion de la société de portage. Les cotisations salariales sont ensuite calculées sur la base de ce salaire dit « brut », pour obtenir le salaire net.

Quels sont les critères d’exonération de charges patronales ?

Une exonération partielle ou totale des charges patronales est possible pour les entreprises qui répondent aux critères suivants :

  • Leurs salariés dépendent soit du régime général de sécurité sociale soit du régime des salariés agricoles.
  • Une partie de leurs employés est rémunérée à moins de 1,6 du SMIC. 
  • Elles emploient des personnes en contrat d’apprentissage.
  • Elles assurent des services à domicile pour des particuliers.
  • Leur siège est situé dans les quartiers prioritaires ou les zones de redynamisation (QPPV, BER, ZRD, ZRR, ZRU et les ZFU).
  • Elles investissent dans l’innovation. 
  • Elles sont inscrites au répertoire national des sociétés détenues majoritairement par l’État.

D’autres types de structures sont concernées par le dispositif :

  • Les associations cultuelles affiliées au régime général ;
  • Les EPIC (établissements publics industriels et commerciaux) des collectivités territoriales ;
  • Les sociétés d’économie mixte dont le capital appartient en majorité à une collectivité territoriale ;
  • Les offices publics de l’habitat (OPH) ;
  • Les startups ;
  • La Poste.

Le taux de l’exonération est en fonction de la taille de l’entreprise et de son activité.

En revanche, les cotisations patronales sont dues intégralement pour :

  • Les employeurs dont les salariés sont affiliés aux régimes spéciaux de sécurité sociale (hors mines, marins, clercs et employés d’offices notariaux) ;
  • Les particuliers employeurs ;
  • L’État, les collectivités locales, et leurs établissements publics administratifs, scientifiques et culturels ;
  • Les chambres de commerce et d’industrie, les chambres d’agriculture, les chambres de métiers et de l’artisanat.

Les charges patronales en portage salarial

Pour bénéficier des différentes prestations sociales, les travailleurs en portage salarial doivent payer des cotisations aux différents organismes concernés. Mais contrairement aux salariés « classiques », ils sont redevables à la fois de la part salariale et de la part patronale. La société de portage ne supporte pas les cotisations de l’employeur. Le montant des charges patronales en portage salarial est calculé sur la base de son chiffre d’affaires brut généré et peut donc varier sensiblement d’un mois à l’autre. Découvrez plus d’informations sur la simulation portage salarial

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