Le portage salarial connait une popularité croissante auprès des travailleurs indépendants, en raison de son fonctionnement qui combine entrepreneuriat et salariat. Les salariés portés bénéficient du meilleur des deux mondes, même s’ils doivent tenir compte avant de se lancer de quelques inconvénients.
Les 5 principaux avantages du portage salarial
Grâce au portage salarial, le freelance jouit d’une grande liberté, exerce sous un statut sécurisé et bénéficie d’une prise en charge de ses obligations administratives. Voici un aperçu des avantages du portage salarial.
La liberté
Au contraire des salariés d’entreprise « traditionnels », le consultant porté choisit librement ses clients et ses missions, dans la mesure où il assure la prospection lui-même. Il est également totalement autonome dans la détermination de ses tarifs en fonction de son expertise, de la rareté de votre spécialisation, de la complexité et l’ampleur de la mission, de la concurrence sur son secteur d’activité, etc.
Mais surtout, le salarié porté gère son emploi du temps à sa guise, en combinant ses impératifs professionnels et personnels. À lui de décider de son rythme de travail afin de se laisser du temps pour sa famille et ses loisirs, il peut partir en vacances comme bon lui semble à condition de bien s’organiser. Selon la nature de la mission, il définit le lieu de travail le plus approprié : son domicile, les locaux du client si sa présence sur place est nécessaire, dans un espace de coworking, etc.
Une bonne protection sociale et un statut sécurisé
Du fait de la signature d’un contrat de travail en CDI ou CDD avec la société de portage, un indépendant en portage salarial bénéficie des mêmes droits sociaux qu’un salarié d’entreprise classique. Il peut donc exercer son activité indépendante avec davantage de sécurité que celui qui choisit l’auto-entreprise ou la création de sa propre société.
Cette protection sociale comprend :
- L’accès à l’assurance maladie, la mutuelle collective obligatoire de la société de portage et la prévoyance complémentaire.
- Les indemnités journalières au titre de la parentalité et des arrêts maladie.
- La cotisation aux régimes de retraite de base et complémentaire auprès de la même caisse que tous les autres salariés.
- L’assurance chômage en cas de cessation d’activité sous certaines conditions, et en fonction de la durée de cotisation et du montant cotisé.
- Les congés payés.
- Le droit à la formation professionnelle.
Enfin, le salarié porté est couvert par l’assurance responsabilité civile professionnelle (RC pro) souscrite par la société de portage pour les éventuels dommages survenus dans le cadre de la réalisation de leurs missions.
Une gestion administrative simplifiée
Se lancer en tant qu’indépendant sous le statut d’entrepreneur implique souvent un risque, en fonction de la forme juridique choisie, de la nature du projet, et de la situation personnelle et familiale. De plus, cette aventure implique un investissement financier. Le portage salarial évite l’obligation de créer une structure légale distincte pour exercer, puisque la société de portage fournit la structure. L’activité peut démarrer dès l’obtention du premier contrat, sans démarche spécifique hormis la signature de la convention de portage et du contrat de travail. Et en cas d’arrêt de l’activité, notamment en raison de difficultés financières ou de changement de projet, il suffit de mettre fin au contrat, par exemple via une rupture conventionnelle, sans passer par une procédure de cessation ou de liquidation.
En outre, pour ceux qui ne sont pas à l’aise avec les obligations administratives, ou qui ne souhaitent pas y consacrer un temps précieux, le portage salarial est la formule idéale. La société de portage s’occupe en effet de tout le volet administratif, juridique, fiscal et comptable : établissement des contrats, déclaration d’embauche, facturation, relance client, comptabilité, déclarations auprès des organismes sociaux et de l’administration fiscale, etc. Le consultant peut se consacrer à 100 % à ses missions, à la prospection et la relation avec ses clients. Sa seule obligation : remplir son compte-rendu d’activité, sur la base duquel la société de portage établit les factures et calcule les charges et le salaire net à lui verser.
Les 3 principaux inconvénients du portage salarial
Bien qu’il présente des avantages indéniables, le portage salarial compte des inconvénients, les 3 principaux étant son coût, le formalisme de l’accès et l’obligation de décrocher soi-même ses missions.
Le coût du portage salarial
Le chiffre d’affaires du salarié porté est amputé de différents frais :
- La rémunération de la société de portage, désigné par « frais de gestion », et qui représente 7 à 11 % des honoraires facturés aux client;
- Les cotisations sociales (part salariale) prélevées au porté et versées aux organismes concernés par la société de portage;
- Les cotisations sociales (part patronale) dues par la société de portage, mais payées par le porté.
Ces cotisations sociales obligatoires représentent à peu près 75 % du montant disponible (somme restante après la déduction de la commission de la société de portage). Le salaire net ainsi obtenu est ensuite soumis à l’impôt sur le revenu.
L’accès réglementé du portage salarial
Ne peut pas devenir salarié porté qui veut. En effet, l’accès à ce régime est strictement réglementé.
- L’article L. 1254-2.-I du Code du travail exige que les consultants portés possèdent les qualifications, l’expertise et l’autonomie nécessaires pour démarcher les clients potentiels et négocier avec ces derniers les conditions de réalisation de la mission, ainsi que ses tarifs.
- Le consultant porté doit fixer un niveau de rémunération minimum de 2413,50 euros bruts pour un équivalent temps plein. Ce montant correspond à 75 % du plafond mensuel de la sécurité sociale (PMSS) et couvre le salaire minimum garanti par la convention collective du portage salarial. À cette somme s’ajoute une majoration de 5 % en sa qualité d’apporteur d’affaires, ce qui donne un total brut de 2534 euros environ en équivalent temps plein.
- Seules les prestations « intellectuelles » sont éligibles au portage salarial : la vente de biens, les services à la personne et les métiers réglementés (avocat, notaire, médecin, pharmacien, architecte, expert-comptable, etc.) sont exclus.
L’obligation de trouver soi-même ses missions
En portage salarial, la société porteuse n’est nullement tenue de proposer des missions à ses collaborateurs portés. Tout au plus peut-elle apporter une assistance pour la rédaction d’offres de services et des conseils.
Le salarié porté doit prospecter lui-même pour assurer la pérennité de son activité et le maintien du contrat le liant à la société de portage. Il doit également convenir directement avec les potentiels clients des détails des projets que ces derniers envisagent de lui confier : nature des prestations, modalités et calendrier d’exécution, montant des honoraires…
Cette prospection est très chronophage, car elle exige de participer à des événements professionnels, d’étoffer continuellement son réseau, de cibler et approcher les entreprises susceptibles d’avoir besoin de ses compétences… Ce temps non rémunéré doit être intégré dans le calcul du Tarif Journalier Moyen du salarié porté.
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