La plupart des salariés sont rémunérés sous la forme d’un salaire mensuel. Toutefois, certains ont la possibilité d’organiser leur temps de travail sur la base d’un forfait jour.
En portage salarial, différents modes de tarification sont possibles, et il n’est pas toujours évident de faire le bon choix et de fixer le montant de ses honoraires, surtout en début d’activité.
Ce guide répond à quelques-unes des questions clés : sur quels critères se baser ? Comment se rémunérer à la hauteur de ses compétences tout en restant compétitif ?
Qui peut opter pour un forfait jour ?
D’après la loi, seules deux catégories de salariés sont autorisées à conclure une convention individuelle de forfait en jours avec l’entreprise :
- Les cadres qui jouissent d’une certaine liberté dans l’organisation de leur emploi du temps et dont les activités et responsabilités ne nécessitent pas de se plier aux horaires standards en vigueur au sein de l’entreprise, du service ou de l’équipe à laquelle ils appartiennent sur l’organigramme.
- Les salariés qui sont dans l’impossibilité de prédéterminer leur durée de travail et dont l’emploi du temps peut être géré de manière très flexible de par la nature de leurs attributions.
Qu’est-ce que le forfait journalier en portage salarial ?
Dans les entreprises classiques, les forfaits journaliers sont réservés à des cas particuliers. En revanche, dans les sociétés de portage salarial ou qui collaborent avec des freelances, ces forfaits s’appliquent à la fois pour l’organisation du travail, mais également pour la facturation des prestations accomplies.
Ce type de forfait permet de quantifier le volume de travail réalisé en une journée, indépendamment du nombre d’heures effectif. En portage salarial, le salaire est calculé à partir de la facturation des prestations achevées, sur la base du taux journalier moyen (TJM). Cette unité tarifaire n’est pas forcément standardisée, son montant peut varier en fonction des caractéristiques de la mission (complexité, degré d’urgence, durée…). Le montant proposé au client doit garantir des revenus suffisants au professionnel, tout en préservant sa compétitivité sur le marché.
Quel type de forfait choisir en portage salarial ?
Les consultants qui optent pour le portage salarial ont le choix entre différents modes de facturation :
- à la mission ou à la tâche ;
- à la journée ou demi-journée ;
- à l’heure ;
- au mois.
Cependant, il est important de considérer sa disponibilité avant de choisir son mode de tarification. En effet, le salarié en portage salarial qui choisit le forfait jour doit effectivement travailler toute la journée et appliquer un tarif journalier. De plus, pour les consultants qui choisissent le forfait journalier doivent justifier d’un minimum de 218 jours par an, sans dépasser 229 jours. Ce principe s’applique également aux salariés en portage salarial qui optent pour le forfait demi-journée.
Pour développer rapidement une activité en portage salarial, outre l’expertise et l’expérience, le choix du tarif est crucial pour séduire de nouveaux clients. Afin d’éviter de surévaluer ou de sous-évaluer ses tarifs, une étude du marché est indispensable, notamment les pratiques des autres professionnels du même secteur, dans la même zone géographique, ayant la même spécialisation, et un niveau d’expérience similaire.
En tout état de cause, le tarif journalier moyen est une solution pertinente pour maximiser ses revenus et évaluer ses recettes mensuelles de façon plus précise. Cette méthode simplifie par ailleurs la déduction des différentes charges obligatoires (frais de gestion de la société de portage, prélèvements sociaux, frais de déplacement, abonnement internet et téléphonique, fournitures de bureau et consommables divers, etc.). Une simulation de vos revenus en portage salarial vous aidera à faire votre choix
Bon à savoir : Le tarif horaire est une option de moins en moins courante en matière de consultance, la plupart des clients privilégiant le package journalier pour des raisons de visibilité et de rentabilité.
Quels critères pour définir son forfait journalier ?
Même s’il facture tous ses clients sur la base d’un tarif journalier, le freelance ou le salarié en portage salarial n’est pas tenu d’appliquer systématiquement un montant unique, au contraire. Pour chaque mission, le TJM peut varier sensiblement en fonction de plusieurs facteurs.
La durée de la mission
Une mission urgente de quelques jours ne se facture pas de la même manière qu’une mission de plusieurs semaines, voire plusieurs mois, ou une mission récurrente (maintenance d’un système, par exemple). Ainsi, pour une mission de longue durée, une remise sur le tarif standard est envisageable, d’autant que cette réduction est lissée sur le montant total de la facture.
Pour autant, il faut éviter de baisser ses honoraires de manière trop marquée afin de ne pas dévaloriser son travail. Par ailleurs, si ce projet est suivi de missions plus courtes chez le même client, il sera difficile d’expliquer l’écart important entre les tarifs !
L’enjeu de la mission
Néanmoins, il n’est pas toujours judicieux de se focaliser sur la durée de la mission. Parfois, une mission de courte durée peut être d’une extrême urgence ou d’une importance cruciale pour l’entreprise cliente. Il est alors légitime de réclamer des honoraires plus élevés correspondant à l’enjeu.
Les compétences requises ou le profil du consultant
Lorsque les entreprises recourent aux services d’un prestataire externe, elles rémunèrent aussi bien la réalisation d’une mission que les compétences de ce dernier. Par conséquent, un travail qui implique la mobilisation de compétences rares justifie parfaitement l’application de tarifs plus élevés que la moyenne.
Le budget du client
Il est important de tenir compte du budget que le client a prévu d’allouer au projet. Cette précaution évite de fixer un tarif trop élevé qui peut faire perdre le contrat au consultant alors qu’un petit rabais lui aurait permis de le décrocher. Ce critère prend du poids pour des services dont les offres sont supérieures à la demande, car le client se trouve en position de force pour imposer le tarif journalier qu’il est prêt à payer.
Les tarifs des concurrents
Pour éviter de brader ses compétences tout en restant compétitif, le consultant doit prendre en considération le prix du marché pour déterminer son propre tarif journalier. Ce prix représente la moyenne des prix pratiqués par les professionnels œuvrant dans le même secteur d’activité.
Le chiffre d’affaires ciblé
Le chiffre d’affaires généré par une mission s’obtient en multipliant le TJM par le nombre de jours consacrés au travail convenu. Or, la somme payée par le client ne revient pas en totalité au consultant. En effet, près de la moitié sert à couvrir ses charges. Cet aspect est primordial lors de la définition du CA souhaité et du taux journalier, sinon le risque est de travailler à perte !
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