Salarié cadre ou employé : différence entre le statut cadre est le statut employé

Mis à jour le 15 janvier 2025

Un cadre et un salarié sont tous les deux des employés d’une entreprise. La différence entre ces deux statuts réside dans le fait que le cadre a plus de responsabilités qu’un simple salarié.

Pendant des années, être salarié ou cadre dans une société est le parcours professionnel idéal. Aujourd’hui,  pourtant, ce n’est plus le cas. La génération actuelle aspire à plus de liberté et les sociétés souhaitent alléger au maximum leur masse salariale, d’où le nombre toujours croissant d’anciens cadres et salariés à se convertir au statut de freelance.

Statut employé ou cadre : les différences

Un salarié est une personne qui, moyennant une rémunération, effectue un travail sous l’autorité d’une autre personne physique ou morale, privée ou publique. Cette personne a ainsi le droit de lui donner des ordres et des directives. Elle peut également contrôler l’exécution de son travail et le sanctionner s’il y a des manquements à son engagement.

Le cadre est aussi un salarié d’entreprise. La différence réside dans le fait que le cadre possède généralement une formation technique, juridique, administrative, commerciale ou financière spécifique. Un cadre peut être une personne qui possède un diplôme de l’enseignement supérieur ou une autre qui possède une  expérience professionnelle  étendue.

Contrairement au simple salarié, le cadre a des pouvoirs de décision, de contrôle et d’autorité sur les différents collaborateurs.

Les différents statuts de cadre en France

En France, le terme cadre regroupe plusieurs catégories, reflétant la diversité des responsabilités et des rôles au sein des entreprises.

On distingue principalement trois grands types de statuts cadre : le cadre dirigeant, le cadre supérieur et le cadre intermédiaire.

Le cadre dirigeant occupe une position stratégique au sommet de l’organisation, participe aux grandes orientations de l’entreprise et dispose d’une autonomie décisionnelle importante.

Le cadre supérieur, quant à lui, se situe à un niveau hiérarchique élevé, avec des responsabilités importantes dans la gestion de projets, d’équipes ou de départements, mais reste subordonné à la direction générale.

Enfin, le cadre intermédiaire joue un rôle clé dans l’encadrement opérationnel, assurant le lien entre les équipes et les échelons supérieurs de la hiérarchie.

Ces distinctions s’accompagnent de différences en termes de rémunération, d’autonomie, de droits sociaux et de régimes de travail, offrant ainsi une grande variété de situations pour les professionnels bénéficiant du statut cadre.

Conditions de travail spécificités du statut cadre en France

Horaires de travail

Le statut cadre en France repose sur des particularités techniques qui touchent notamment les horaires de travail, la retraite, et les responsabilités associées. Concernant les horaires, les cadres ne sont pas toujours soumis au décompte strict des 35 heures hebdomadaires.

Rémunération

Nombre d’entre eux sont régis par un forfait jours, qui fixe un nombre maximal de jours travaillés dans l’année (généralement 218 jours). Ce système offre une plus grande flexibilité mais implique souvent une amplitude horaire importante, adaptée aux responsabilités et à l’autonomie de ces postes.

Durée de préavis et période d’essai

En France, pour un cadre, le délai de préavis dépend de l’ancienneté et des dispositions de la convention collective, mais il est généralement d’un à trois mois. La période d’essai, quant à elle, est fixée à quatre mois maximum, renouvelable une fois sous certaines conditions, permettant à l’employeur et au salarié de confirmer leur adéquation professionnelle.

Régime de retraite

En matière de retraite, les cadres cotisent au régime général de la sécurité sociale pour la retraite de base, mais également à un régime complémentaire spécifique, l’AGIRC-ARRCO. L’AGIRC (Association Générale des Institutions de Retraite des Cadres), intégrée depuis 2019 au régime unifié AGIRC-ARRCO, garantit des droits supplémentaires grâce à un système de points.

Les cadres cotisent davantage en raison d’un taux de prélèvement plus élevé, ce qui leur permet de bénéficier d’une pension de retraite complémentaire supérieure à celle des non-cadres.

Régime de prévoyance

Le statut cadre s’accompagne aussi d’autres avantages techniques, tels qu’une couverture prévoyance souvent renforcée, prise en charge par l’entreprise. Cette prévoyance inclut des garanties supplémentaires en cas d’incapacité de travail, d’invalidité, ou de décès, offrant ainsi une meilleure sécurité financière.

Accès à la formation

Enfin, les cadres disposent généralement d’un accès privilégié à des dispositifs de formation continue, leur permettant d’améliorer leurs compétences et de s’adapter aux évolutions du marché du travail. Ces aspects rendent le statut cadre attractif mais également exigeant, en raison des responsabilités accrues et des attentes en termes de performance et de disponibilité.

Les avantages et les inconvénients du statut cadre en France

Le statut cadre est un régime professionnel offrant de nombreux avantages, mais qui comporte également des inconvénients spécifiques. Voici une analyse des principaux atouts et contraintes liés à ce statut.

Les avantages du statut cadre

  1. Rémunération attractive : Les cadres bénéficient généralement d’une rémunération supérieure à celle des non-cadres. Cette rémunération peut inclure des primes, des avantages en nature (voiture de fonction, logement de fonction, etc.) et des dispositifs d’épargne salariale comme les participations ou les intéressements.
  2. Flexibilité dans le travail : Le forfait jours, souvent appliqué aux cadres, offre une gestion autonome de leur emploi du temps, leur permettant d’organiser leur travail selon leurs priorités, sous réserve des objectifs à atteindre.
  3. Retraite complémentaire avantageuse : Les cotisations des cadres au régime AGIRC-ARRCO leur garantissent une pension de retraite complémentaire plus élevée, offrant une meilleure sécurité financière à long terme.
  4. Accès à la formation : Les cadres ont généralement un accès privilégié à des formations professionnelles et à des dispositifs de montée en compétence, favorisant leur évolution de carrière et leur employabilité.
  5. Prestations sociales renforcées : En tant que cadre, les salariés bénéficient souvent d’une prévoyance plus complète, incluant des garanties élevées en cas d’incapacité, d’invalidité ou de décès. Certaines entreprises proposent également des mutuelles santé avantageuses.
  6. Statut valorisant : Être cadre confère une reconnaissance sociale et professionnelle, associée à des responsabilités stratégiques au sein de l’entreprise.

Les inconvénients du statut cadre

  1. Temps de travail étendu : Le forfait jours, bien qu’offrant de la flexibilité, peut entraîner une charge de travail importante et des horaires prolongés. Les cadres sont souvent sollicités en dehors des heures traditionnelles, ce qui peut empiéter sur leur équilibre vie professionnelle/vie personnelle.
  2. Pression et responsabilités accrues : Les cadres sont souvent amenés à prendre des décisions stratégiques, à gérer des équipes ou à piloter des projets complexes. Ce statut génère une forte pression et des attentes élevées en matière de performance.
  3. Cotisations sociales élevées : Les cadres cotisent davantage pour la retraite complémentaire et la prévoyance, ce qui peut réduire leur salaire net.
  4. Moins de compensation pour les heures supplémentaires : Contrairement aux salariés non-cadres, les cadres soumis au forfait jours ne perçoivent généralement pas de compensation pour les heures supplémentaires, sauf accord spécifique ou convention collective.
  5. Exposition au licenciement : En raison de leur rôle stratégique, les cadres peuvent être exposés à des risques accrus en cas de restructuration ou de difficultés économiques de l’entreprise.
  6. Mobilité et disponibilité exigées : De nombreuses entreprises attendent des cadres une disponibilité quasi constante et une mobilité géographique ou fonctionnelle, ce qui peut s’avérer contraignant.

Quelle différence avec un freelance ?

Le quotidien professionnel d’un salarié ou cadre d’une entreprise et d’un freelance diffèrent sur de nombreux points. Chaque statut présente des avantages et des inconvénients.

En ce qui concerne la liberté de travail, par exemple, le freelance est plus avantagé qu’un salarié ou un cadre. Il est maitre de son temps et peut organiser son emploi du temps au gré de ses envies. Il n’est pas soumis à une subordination et n’a pas des jours et des horaires de travail fixes à respecter.

Un consultant en portage salarial peut s’octroyer des jours de congés en fonction de ses envies et optimiser sa productivité en travaillant à des horaires décalés, par exemple. Néanmoins, tout comme le salarié et le cadre, il a des objectifs à atteindre et des délais à respecter pour  satisfaire sa clientèle et répondre à leurs demandes.

L’autre différence entre le freelance et le salarié ou le cadre touche la sécurité de l’emploi et l’assurance de la rémunération. À la différence du freelance, qui doit constamment prospecter pour trouver des clients, le salarié bénéficie de la sécurité d’une rémunération fixe, indépendamment de sa productivité.

Le freelance n’a pas non plus de congés payés. Il est, certes, libre de prendre autant de vacances qu’il le souhaite, mais quand il ne travaille pas, il ne reçoit pas rémunération.

Pourquoi le freelancing intéresse de plus en plus de salariés et de cadres ?

Ces dernières années, le nombre de salariés et de cadres qui se convertissent en freelance ne cesse d’augmenter. En 2014, il y avait déjà plus de 700 000 freelances en France, et ce chiffre ne cesse d’augmenter, environ 53% aspirent à devenir indépendants. Cet engouement s’explique en grande partie par le fait que la majorité des français (66% selon l’étude menée en janvier 2016 par OpinionWork) pensent que le  statut de travailleur indépendant  est la forme d’emploi du futur.

Les raisons qui poussent les cadres et autres employés d’entreprise à sortir du confort du salariat pour le freelancing sont multiples. Il y a d’abord le besoin toujours croissant d’épanouissement personnel et d’indépendance des  professionnels .

Selon une étude publiée par l’ADP, 28% des salariés français estiment que leurs entreprises ne tiennent pas toujours compte de leur développement professionnel et personnel. En devenant indépendant, ils ont l’opportunité de travailler avec beaucoup plus de sérénité, grâce à la souplesse de l’emploi du temps et la flexibilité des horaires de travail.

La portage salarial, un premier pas vers l’indépendance

Le portage salarial est une alternative intéressante qui permet de profiter de la liberté que procure le statut de freelance sans pour autant renoncer aux privilèges du salariat.

En choisissant d’être porté, le cadre ou salarié qui souhaite prendre un nouveau départ professionnel expérimente l’univers du travailleur indépendant, sans pour autant en subir toutes les contraintes. Même en étant porté, il continue à être son propre patron et peu gérer son emploi du temps selon ses envies.

Par contre, il n’a pas à se soucier de toute la partie administrative. Cette tâche incombe à la société de portage à laquelle il s’adresse. La société de portage agit comme un intermédiaire entre le freelance et ses clients. Elle se charge de facturer les missions aux clients et d’éditer une fiche de salaire pour le freelance. Le temps d’une mission, le freelance est ainsi un salarié de la société de portage.

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