À moins que l’exécutif ne tente un passage en force – ce que craignent de nombreux observateurs –, la réforme des retraites est encore loin d’être adoptée. L’opinion publique est toujours autant divisée, en témoignent les nombreuses manifestations un peu partout en France. Les débats au Parlement risquent également d’être tout aussi houleux.
Selon les dires du Président de la République,
« cette réforme des retraites est la seule solution viable pour combler le gros déficit du système et pour financer les retraites futures ».
Mais les sceptiques sont nombreux et certaines dispositions préconisées par la réforme entrainent même un tollé chez les élus, mais surtout au sein de la population.
Celle qui compte le plus de détracteurs est sans nul doute le report de l’âge de départ à la retraite. Peu de travailleurs ont le courage et l’envie de travailler jusqu’à 64 ans. Et même au sein des parlementaires ayant déposé des amendements pour s’opposer à cette disposition, les divergences d’opinions subsistent.
Si certains plaident pour que l’âge de départ soit laissé tel quel, à savoir 62 ans, d’autres préconisent qu’on le ramène à 60 ans. Certains députés ne sont pas totalement opposés à la proposition du gouvernement, mais souhaitent qu’elle soit appliquée au cas par cas. Par exemple, les mères de famille ne devraient pas avoir à attendre 64 ans avant de se retirer de la vie professionnelle.
La retraite n’est plus réservée aux seuls salariés. Les travailleurs individuels peuvent également en être concernés. C’est notamment le cas de ceux qui ont souscrit un plan d’épargne retraite (PER) et de ceux qui ont recours au portage salarial.
Les premiers n’ont pas trop à se préoccuper du sort de la réforme des retraites. Les deuxièmes, par contre, leur statut de salariés (portés) implique qu’ils ont droit de cotiser pour une retraite donc ils sont, de près ou de loin, concernés par la réforme.
Pour information, le salaire du travailleur est calculé sur la base du TJM en portage salarial (taux journalier moyen). Pour déterminer ce taux, il faut tenir compte des frais de gestion, des cotisations patronales et de la rémunération brute minimale.