Bonjour François, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Bonjour, je m’appelle François, je suis originaire de Montréal, au Québec, et j’ai décidé de quitter le Canada pour m’installer en France, il y a 3 ans afin de lancer mon activité en tant que consultant informatique.
Qu’est-ce qui vous a poussé à mener cette aventure ?
J’ai grandi dans une famille d’entrepreneurs : mes parents avaient une boutique de motoneiges à Montréal, et ils ont su me transmettre ce goût pour la création d’entreprise. Ainsi, quand j’étais adolescent, je tenais la caisse du magasin avec ma mère. On peut dire que j’ai ça dans le sang depuis mon enfance. De plus, je suis quelqu’un d’assez indépendant, je ne veux rien devoir à personne, et donc le choix d’être mon propre patron s’est vite imposé.
Pourquoi avoir choisi la France ?
Nous sommes cousins et nous partageons la même langue, quoi que certains Québécois pensent des « maudit français ». Mais c’est surtout à l’occasion d’un séjour universitaire dans le cadre d’un programme d’échange entre la France et le Québec que j’ai découvert qu’il y a en France un vrai marché pour les potentiels entrepreneurs comme moi. Et puis j’aime me lancer des défis, et celui de réussir non seulement à m’installer en France, mais à y créer une entreprise, en était un de taille !
Comment s’est passé la création d’entreprise en France ?
Il est compliqué pour un étranger de créer son entreprise en France. Heureusement, j’ai pu être hébergé pendant presque 1 an chez des amis. Il faut soit obtenir une carte de résident de 10 ans, soit une carte de résident de longue durée de l’Union Européenne ou encore, ce qui est le plus courant, une carte de séjour « commerçant » qui est adaptée pour exercer un mandat social dans une entreprise. Il y a aussi la carte de séjour vie privée et familiale et la carte de séjour compétences et talents. Les démarches sont longues et il n’y a aucune garantie de résultat, mais j’ai eu de la chance : on dirait que mes 2 ans d’études en France ont pesé dans la balance et la préfecture m’a accordé une carte de séjour « commerçant ».
Une fois l’obstacle du visa franchi, il faut choisir la bonne structure juridique pour la création de son entreprise. Et là, c’est vraiment la galère : en France, on est vite perdu dans tout le maquis des aides à la création d’entreprise, les multiples réseaux et structures d’accompagnement. Au Québec, tout est plus simple, en 2 heures, on a créé son entreprise. En revanche, que ce soit au Québec ou en France, le vrai défi, c’est d’avoir une entreprise pérenne.
Pourquoi avez-vous choisi d’exercer comme consultant en portage salarial ?
Finalement, après être passé par une formation à la Chambre de commerce et d’industrie, Frédéric, une connaissance de mon réseau m’a finalement parlé du portage salarial et de ses multiples avantages.
Ce genre de statut hybride entre salariat et entrepreneuriat n’existe pas au Québec ! Et quand il m’a présenté en quoi, consiste le portage salarial, j’ai tout de suite su que c’était le statut qu’il me fallait pour exercer mes missions en tant que Consultant informatique.
En effet, je suis quelqu’un qui a le goût de l’entrepreneuriat depuis l’adolescence – je suis tombé dans la marmite quand j’étais petit ! – J’ai quitté le domicile de mes parents à l’âge de 19 ans pour monter une première boîte de conseil aux entreprises qui n’a pas marché en 2004) et conquérir mon indépendance.
Et donc il n’a jamais été question pour moi d’être salarié. (Au Québec, le salarié est « jetable » comme aux Etats-Unis).
J’ai choisi le portage salarial parce que cela permet de pouvoir tester la viabilité de son activité en bénéficiant du numéro SIRET de la structure donc sans être immatriculé. Ensuite, parce que c’est un statut vraiment protecteur, comme peuvent en bénéficier les salariés en France (Au Canada, être salarié est beaucoup moins avantageux : bas salaires, licenciement express, 2 à 3 semaines de vacances seulement contre 5 en France) C’est la société de portage qui s’occupe de tout le côté administratif et comptable, les relations avec l’administration et ça, c’est vraiment ce qui me faisait peur venant du Québec. Le fait de pouvoir tester son activité sans prendre de risques est très avantageux !
Aujourd’hui, mon rêve français s’est réalisé, merci la France : je ne regrette rien.
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