Comment préparer sa retraite

Préparer sa retraite se fait tout au long de sa carrière professionnelle et il est important de se pencher sur ce sujet de manière plus active dès 55 ans.

La retraite entraine souvent une baisse de revenus, car la pension de base ne représente qu’une partie des derniers revenus d’activité perçus. Elle est heureusement complétée par la retraite complémentaire, obligatoire dans le régime général, par exemple. Il existe également des dispositifs d’épargne fiscalement avantageux, dont certains sont dédiés à la retraite. La clé pour tirer le maximum de bénéfices de ces mécanismes est d’appréhender plus sereinement l’après-vie active.

Afin de profiter d’une retraite aisée et d’un bon niveau de vie une fois sorti du circuit professionnel, il est indispensable de se préparer à l’avance. En effet, partir à la retraite ne consiste pas uniquement à cesser les activités professionnelles. Il est essentiel d’anticiper les postes de dépenses qui risquent d’augmenter et de trouver des alternatives idéales pour y faire face. Il est recommandé d’entamer cette préparation en élaborant une stratégie adaptée à sa situation personnelle, professionnelle (retraite salarié, cotisation des auto-entrepreneurs …) et à ses besoins. Et ce, afin d’éviter de se retrouver en difficultés financières le moment venu. Bien préparer sa retraite nécessite d’être prévoyant et de réaliser un effort d’épargne considérable.

Pourquoi préparer sa retraite ?

Anticiper le départ à la retraite permet de lisser l’effort d’épargne sur de nombreuses années et de maximiser ses revenus durant ses vieux jours. En commençant à 30 ans, par exemple, au lieu de 50 ans, la somme à mettre de côté mensuellement est moins conséquente et ne pèse pas sur le budget du ménage.

En outre, épargner plus tôt permet de diversifier les placements et de miser sur des supports plus risqués, mais plus rémunérateurs. En effet, certains investissements de long terme comme les actions offrent une rentabilité intéressante, en parallèle de solutions sécurisées, mais au taux de rendement faible. Une telle stratégie n’est plus recommandée lorsque la date de départ en retraite est proche, car la priorité va à la sécurité des investissements, ce qui est synonyme de rentabilité moindre.

Quand commencer à s’informer sur la retraite ?

Aujourd’hui, il est rare pour les actifs d’avoir une carrière linéaire. Les changements d’employeurs, de statut (passage de salarié à indépendant ou inversement) sont courants, tout comme les expatriations, mais aussi les périodes de chômage…

Les pouvoirs publics ont mis différentes mesures en place dans le but de renforcer l’information de l’assuré et l’aider à bien préparer leur départ en retraite, notamment en choisissant l’âge idéal pour liquider ses droits.

  • L’envoi d’un relevé individuel de situation (RIS), une première fois pour ses 35 ans, puis tous les cinq ans. Ce document détaille le nombre de trimestres validés et de points de retraite acquis par l’assuré jusqu’à une date donnée. Le RIS peut être réclamé en ligne auprès de chaque caisse de retraite concernée.
  • L’entretien individuel de retraite (EIR) à solliciter auprès d’un conseiller de chaque régime à partir de 45 ans. C’est l’occasion de faire un bilan personnalisé gratuit afin de connaitre le nombre de trimestres manquants, analyser l’impact de chaque décision ou changement professionnel sur sa retraite, se renseigner concernant la possibilité d’un départ anticipé, et le cas échéant la décote applicable, etc. Cette démarche est recommandée par les responsables des caisses de retraite au plus tard à 55 ans.
  • L’estimation indicative globale (EIG), transmise à partir de 55 ans par chaque caisse. Ce document reprend les données portées dans le RIS pour estimer les montants des futures pensions.

Avoir ces informations essentielles le plus tôt possible permet d’évaluer précisément les pertes de revenus et de réfléchir aux solutions permettant d’améliorer sa pension et/ou de percevoir des revenus complémentaires à la retraite :

  • Des placements.
  • La poursuite de l’activité (report du départ).
  • Le rachat de trimestres pour compléter sa durée de cotisation et éventuellement obtenir la retraite à taux plein. Les trimestres « rachetables » sont ceux relatifs aux années d’études supérieures sanctionnées par un diplôme de niveau Bac +2 minimum, et ceux pour lesquels les cotisations versées n’ont pas suffi à la validation de 4 trimestres.
  • Le cumul emploi-retraite, sous conditions.

Il est important de conserver tous les justificatifs afin d’appuyer d’éventuelles requêtes pour des trimestres non pris en compte, etc. Les contrats de travail, fiches de paie, avis de paiement d’indemnités chômage ou indemnités maladie sont à garder précieusement. Pour éviter la perte de certains documents pendant plusieurs dizaines d’années et s’y retrouver plus facilement le moment venu, il est conseillé de les numériser et de les classer. À défaut de présenter les preuves requises, ces périodes cotisées peuvent être définitivement perdues.

Un suivi régulier est d’autant plus important qu’il est plus simple de réclamer à un employeur des justificatifs remontant à quelques mois plutôt qu’à quelques années.

Quelles sont les périodes importantes pour préparer sa retraite ?

En dehors de l’information concernant la retraite, quelques dates/périodes importantes sont à retenir :

  • Dès l’entrée dans la vie active : ouvrir son espace personnel sur le site de l’Assurance retraite, afin d’accéder à l’ensemble des services et suivre les données relatives à son parcours professionnel (ajouts progressifs des trimestres).
  • À partir de 45 ans, effectuer l’entretien information retraite auprès des différents régimes retraite auquel l’assuré a cotisé tout au long de sa vie professionnelle.
  • À partir de 55 ans : demander la mise à jour du relevé de carrière en cas d’erreur ou d’oubli, notamment pour les jobs d’été, stages rémunérés, etc. En effet, les signalements et demandes de régularisations ne sont pas possibles avant. Par ailleurs, certains trimestres ne sont ajoutés sur le relevé qu’au moment de la demande de retraite : service militaire, naissance d’un enfant, périodes de travail à l’étranger.
  • À partir de 58 ans : préparer la transmission de l’entreprise pour les indépendants, éventuellement avec l’assistance des spécialistes au sein des chambres des métiers ou de commerce.
  • 1 an avant la date de départ souhaitée : vérifier le nombre de trimestres cotisé et les droits acquis dans les régimes de retraite complémentaires.
  • À partir de 60 ans : décider du devenir de sa carrière, entre diminuer l’activité au cours des derniers mois ou de la dernière année, ou rester en activité.
  • 6 à 4 mois avant la date de départ prévue : demander la liquidation de ses droits en ligne.

Par ailleurs, le travailleur est tenu d’approcher le service des ressources humaines de l’entreprise afin de prévenir de son départ et convenir des modalités y afférentes, notamment le délai de préavis, l’organisation de la passation, etc. Dans certaines grandes sociétés, les RH prodiguent des conseils aux futurs retraités pour une transition sans heurt.

Quel sera le montant de ma retraite ?

Le montant de la retraite représente un pourcentage du dernier salaire perçu, ou une moyenne des salaires perçus au cours d’un certain nombre de mois précédant la date de départ. Ce pourcentage, désigné « taux de remplacement », est d’environ 50 % pour les salariés du secteur privé, et de 75 % pour les agents de la fonction publique.

Pour avoir une idée plus précise du montant des futures pensions de retraite de base et complémentaire, le simulateur disponible sur le site internet de l’Assurance retraite est l’outil idéal. Il permet de distinguer deux cas :

  1. Un départ à l’âge minimum légal de 62 ans
  2. Un départ à l’âge du plein automatique sans décote, à 67 ans.
  3. Quelles seront mes dépenses après le départ à la retraite ?

Le départ à la retraite entraine un changement de la composition du budget. En effet, alors que certaines postes de dépenses deviennent plus importantes, d’autres diminuent. Préparer sa retraite nécessite d’analyser ses nouveaux besoins et de tenir compte de ces évolutions.

Les postes en hausse

La santé devient de plus en plus coûteuse à partir du troisième âge. Avec l’entrée dans le quatrième âge et parfois, la perte d’autonomie, les soins et médicaments s’ajoutent aux services à domicile et même, pour certaines personnes, au déménagement en maison de retraite.

Avec davantage de temps libre, les retraités, notamment au troisième âge, ont tendance à sortir au restaurant, à voyager, à s’accorder plus de loisirs, etc.

Les postes en baisse

En revanche, le budget transport diminue, avec la disparition des allers-retours quotidiens entre le domicile et le lieu de travail.

De même, la retraite signifie généralement que les enfants sont grands, donc qu’ils ne sont plus à la charge des parents.
Enfin, pour les ménages ayant souscrit un crédit immobilier pour financer l’acquisition d’un bien, le remboursement est souvent terminé. Le budget logement est donc considérablement allégé, même s’il faut continuer à assurer l’entretien et s’acquitter des impôts locaux.

Quelles sont les solutions pour épargner en vue de la retraite ?

Pour profiter sereinement de ses vieux jours, avec un niveau de vie plus ou moins préservé par rapport à la période active, la clé est d’anticiper les efforts d’épargne au maximum. L’enjeu est que les rentrées d’argent couvrent ou dépassent les sorties d’argent.

Si le cumul emploi-retraite est possible sous conditions, il est préférable de disposer d’un capital ou d’une rente. Cela est possible en plaçant de l’argent, soit sur un support d’épargne à long terme (exemple : l’assurance vie), soit sur un produit d’épargne dédié à la retraite (exemple : le plan d’épargne retraite ou PER).

Le PER peut être ouvert à l’initiative de l’assuré à titre individuel (PERi) ou être mis en place par son entreprise (PERco pour « collectif » ou PERo pour « obligatoire »). Le principe du PER est simple : le travailleur alimente le plan pendant sa vie active en bénéficiant d’une fiscalité attractive (les versements sont déductibles d’impôt) et touche un revenu supplémentaire sous la forme d’une rente viagère ou une rente viagère et un capital. Le PERi offre une grande souplesse, le montant et le rythme des versements est totalement libre. À l’inverse, le PERco et le PERo imposent un montant minimum de versement et peuvent intégrer les intéressements, la participation, etc.

Il est conseillé de devenir propriétaire de son logement avant de partir en retraite. La plupart des Français optent pour l’emprunt pour acheter ou construire leur maison. Toutefois, il est important de veiller à ne pas être lésé par les frais supplémentaires. Une personne retraitée propriétaire de sa maison est exempté d’un loyer mensuel. Son budget logement se limite aux dépenses en matière d’entretien et aux impôts. Mettre en location sa résidence secondaire ou son investissement locatif permet également de percevoir des revenus intéressants.

L’investissement dans l’immobilier est une bonne alternative pour préparer sa retraite. La « pierre-papier » est idéal pour diversifier son patrimoine sans avoir à investir de son temps et de son énergie. Elle convient à tous les actifs, et est principalement adaptée à ceux qui sont mobiles professionnellement. Il est possible d’opter pour les SCPI, le crowdfunding immobilier ou encore les SIIC.

La diversification des placements est essentielle pour se constituer un bon patrimoine et faire fructifier ses économies au maximum. En effet, en combinant actions, obligations, immobilier locatif… les risques sont répartis et les performances variables assurent un rendement global intéressant pour le portefeuille.

Souscrire à une assurance

L’assurance-vie ainsi que les différents plans d’épargne permettent de mettre de l’argent de côté sans subir la hausse des impôts. Il s’agit entre autres du PEA, PEE ou le PER. Avec ce type de placement, il est possible de choisir les modalités de sortie et le niveau de risque. Ainsi, l’assuré peut opter pour la meilleure stratégie qui correspond à ses besoins et à sa situation. Il est également intéressant de s’informer sur les différents produits de retraite afin de bénéficier d’une couverture complémentaire.

Afin de ne pas avoir à gérer un grand nombre d’actifs, il est conseillé de les liquider à partir du départ en retraite. Cela permet de réduire les charges et les soucis de gestion. Il est également recommandé de convertir le capital en rente. Cela permet de percevoir un montant régulier, assurant une rentrée d’argent stable et constante.

Enfin, prévenir la dépendance est essentiel afin de ne pas avoir à payer les coûts importants d’une perte d’autonomie. Pour ce faire, il est conseillé de souscrire des contrats d’assurance couvrant la dépendance.

À quel moment faire sa demande de retraite ?

Il est conseillé de déposer sa demande de retraite entre 6 mois et 4 mois avant la date de départ souhaitée pour les régimes de retraite de base et complémentaire, car le versement de la pension n’est pas automatique.

La démarche en ligne sur le site lassuranceretraite.fr est la plus pratique : il suffit de compléter le formulaire et de joindre les justificatifs réclamés. En cas de besoin, le conseiller chargé de l’étude du dossier au sein du régime concerné peut contacter l’assuré. De son côté, ce dernier peut suivre facilement l’avancement de sa demande depuis son espace personnel en ligne. Alternativement, les formalités peuvent être accomplies individuellement auprès de chaque caisse de retraite.

À savoir : le dispositif la Lura (Liquidation unique des régimes alignés) a été lancé pour regrouper certaines démarches. Par exemple, les actifs qui ont été affiliés au régime général des salariés, à la Sécurité sociale pour les indépendants (SSI) ou à la MSA peuvent passer par la Lura pour liquider leurs droits auprès de leur dernier régime d’affiliation, et non s’adresser à chacune des trois caisses.

Une fois le dossier validé, la caisse envoie une notification à l’assuré, en précisant le point de départ de sa retraite et le montant de la pension. En outre, cet avis tient lieu de justificatif de son statut de retraité. Le premier versement intervient au cours du mois suivant le point de départ.

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