L’âge de départ à la retraite dépend de plusieurs paramètres. Il est fixé selon l’âge légal et l’âge du taux plein, mais également du choix de l’assuré. Il peut choisir de partir avant 62 ans ou poursuivre son activité au-delà de 67 ans. Dans tous les cas, cela a un impact sur le montant de sa pension.
Le départ à la retraite doit être préparé plusieurs mois, voire des années à l’avance. L’âge légal de départ à la retraite en France est fixé à 62 ans. Pour bénéficier d’une pension au taux plein automatique, l’assuré doit attendre 65 à 67 ans. Toutefois, il lui est possible de partir à la retraite avant, en remplissant certaines conditions et formalités. Le montant de sa pension est calculé en fonction du nombre de trimestres qu’il a complétés au cours de sa carrière. La demande de liquidation des droits de retraite doit être préparée et déposée dans un délai de 90 jours.
À quel moment faire son départ à la retraite ?
L’assuré peut définir l’âge de son départ à la retraite selon sa situation et ses besoins. En effet, il est possible de partir avant, pendant ou encore après l’âge légal.
Partir avant l’âge légal
L’assuré peut décider de partir en retraite avant l’âge légal. Premièrement, il peut opter pour la retraite progressive. Ce dispositif lui donne la possibilité de prendre sa retraite à partir de 60 ans, sans cesser intégralement ses activités professionnelles. Ainsi, l’assuré continue à occuper son poste, mais partiellement, et verse des cotisations afin d’accroître sa retraite définitive. Le montant de la pension qu’il perçoit est calculé en fonction de la durée de son temps partiel. Lorsque le moment de prendre sa retraite définitive, cette somme est recalculée en considérant les cotisations qu’il a continué de verser.
Il est possible de partir en retraite anticipée pour cause d’invalidité. Cela concerne les personnes souffrant d’une maladie professionnelle ou victimes d’un accident de travail.
Les assurés handicapés peuvent partir en retraite anticipée dès 55 ans et percevoir une pension au taux maximum.
Une longue carrière peut également justifier un départ anticipé en retraite. Cette option est accessible aux travailleurs qui ont commencé à exercer très jeunes.
Âge légal de départ
L’âge légal ou âge minimum pour solliciter la retraite de base en France est fixé à 62 ans. Et ce, pour la majorité des activités exercées dans le pays. Deux cas de figure sont possibles pour l’assuré qui part en retraite à cet âge :
- Il peut bénéficier d’une pension sans décote. La condition est qu’il a complété le nombre de trimestres requis, en fonction de son année de naissance ;
- Avec un nombre de trimestres réunis insuffisant, sa pension subit une minoration. Cette décote est calculée en fonction des trimestres qui lui manquent.
Afin de bénéficier d’une pension complète, sans décote, il est recommandé de poursuivre l’activité professionnelle. Et ce, jusqu’à ce que le nombre de trimestres requis soit complété. Toutefois, certaines personnes perçoivent une retraite à taux maximum, sans avoir réuni assez de trimestres. Cela peut être justifié par une situation particulière.
Départ entre 62 et 65 ans
L’assuré peut choisir de partir à la retraite entre 62 et 65 ans pour différentes raisons. Si les conditions de perception d’une pension avec un taux maximum ne sont pas complétées, il a la possibilité de continuer à exercer. Et ce, jusqu’à ce que l’assuré remplisse le nombre de trimestres requis. Il peut également continuer à travailler jusqu’à 67 ans, soit l’âge du taux plein automatique. S’il ne souhaite pas poursuivre ses activités professionnelles, mais ne profite pas du taux maximum, l’assuré perçoit alors une pension soumise à une décote.
L’assuré qui réunit les conditions d’obtention d’une retraite au taux maximum peut également choisir d’occuper son poste. Cela présente des avantages financiers intéressants. Une surcote est appliquée à la somme de sa pension, en fonction du nombre de trimestres supplémentaires qu’il valide. Il peut également opter pour le cumul emploi-salaire qui lui permet de percevoir à la fois sa pension et des revenus. Ces derniers sont issus de l’activité professionnelle qu’il reprend après son départ à la retraite.
Départ entre 65 et 67 ans (âge du taux maximum automatique)
Partir à l’âge du taux maximum automatique permet de partir en retraite sans avoir complété un nombre de trimestres donnés. L’âge du taux plein automatique est entre 65 à 67 ans, en fonction de l’année de naissance de l’assuré. Ce dernier, partant en retraite à partir de cet âge, perçoit une pension complète, qui ne subit aucune minoration ou décote. Et ce, quel que soit le nombre de trimestres qu’il a réunis au cours de sa carrière.
Bien qu’il soit calculé sans décote, la somme finale de la retraite est définie selon le nombre de trimestres enregistrés.
L’assuré qui part à la retraite avec une pension au taux maximum peut décider de continuer son activité professionnelle. Cela lui permet d’accroître la somme de sa retraite grâce à la surcote dont il bénéficie. Généralement, son employeur n’a pas le droit d’imposer son départ en retraite avant l’âge de 70 ans.
Comment faire sa demande de liquidation des droits à la retraite ?
Avant de partir à la retraite, il faut déposer une demande de liquidation des droits à la retraite avant un certain délai. Trois points sont à vérifier minutieusement, à savoir :
- La date de départ : elle a un impact considérable sur le montant de la retraite. Une majoration de 1,25 % est appliquée sur le montant de la pension pour chaque trimestre supplémentaire validé. Et ce, pour les assurés qui ont atteint l’âge du taux plein ;
- La date à laquelle la demande de liquidation des droits est déposée : la vérification des droits acquis prend du temps. C’est la raison pour laquelle il est conseillé de déposer la demande 4 à 6 mois avant le départ en retraite ;
- Le relevé de situation individuelle : il faut vérifier minutieusement ce document contenant toutes les informations concernant les droits acquis par l’assuré. Pour cause, une erreur ou un oubli a un impact négatif sur le montant de la pension.
Il est possible de déposer une demande unique pour tous les régimes auxquels l’assuré est affilié.
Le salarié qui part en retraite volontairement doit respecter un préavis similaire à celui d’un licenciement. Il peut percevoir une indemnité de départ en retraite de la part de son employeur.
Dans le cas où c’est l’employeur qui impose son départ entre 65 et 67 ans, une approbation ou un refus est possible. Si le salarié accepte, il perçoit deux types de compensations :
- Soit des indemnités relevant des conditions d’un licenciement ;
- Soit des formalités d’indemnités de départ à la retraite incluses dans son contrat de travail.
Toutefois, il peut arriver que l’employeur impose au salarié le départ à la retraite alors que celui-ci n’atteint pas encore l’âge légal. Dans ce cas, l’employé peut solliciter sa réintégration et des indemnités en compensation du préjudice subi.
En cas de rupture conventionnelle, l’employeur et le salarié décident d’un commun accord du montant de l’indemnité bénéficiée par ce dernier.
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