Recul du chômage au premier trimestre 2023

Les dernières statistiques publiées par le ministère du Travail montrent un net recul du chômage. Le nombre d’inscrits en catégorie A (sans activité) a diminué de 1,2 % sur les trois premiers mois de 2023 (hors Mayotte). Désormais, Pôle Emploi recense 3 016 millions de chômeurs, soit 36 700 de moins qu’au 4e trimestre 2022. Toutefois, le directeur de l’OFCE recommande « relativiser » cette évolution positive.

Une amélioration en catégorie A depuis le dernier trimestre 2022

Les données récentes sur le chômage indiquent une diminution de 5,9 % en rythme annuel pour la catégorie A. Au dernier trimestre de 2022 aussi, la très faible croissance n’a pas empêché un repli sur le front du chômage avec -9,3 %, soit 312 000 noms en moins sur les listes de Pôle Emploi en catégorie A, permettant de finir l’année sur une note encourageante.

Si l’on se limite à la Métropole, les chiffres font état d’augmentation trimestrielle de 0,5 % et annuelle de 0,8 % des jeunes de moins de 25 ans en catégorie A. En revanche, dans la tranche des 25-49 ans et celle des 50 ans et plus, la tendance est baissière en catégorie A, avec -1,4 % et -1,7 % respectivement d’un trimestre à l’autre et de -6,5 % et -7,3 % sur un an.

De fortes disparités régionales sont cependant observées. Dans 10 régions, le chômage s’affiche en baisse, au contraire de la Corse, où il enregistre une croissance de 2,5 % tandis que l’heure à la stabilité dans les Hauts-de-France et la Normandie.

Repli du chômage de longue durée

D’après la Direction des statistiques du ministère du Travail (Dares),

« lorsque l’on inclut les catégories B et C de Pôle Emploi, qui couvrent l’activité dite « réduite », le chômage est en repli de 0,4 % sur la période (5 369 millions de personnes) et de 3 % sur 12 mois glissants ».

Dans le détail, sur le trimestre, la catégorie B et la catégorie C augmentent de 0,3 % et 0,9 %.

En ce qui concerne le chômage de longue durée, c’est-à-dire le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis au moins un an, une diminution de 2,3 % sur le trimestre et de 11,2 % sur un an est observée. Ces profils de chômeurs pèsent pour 44,3 % de l’ensemble des inscrits, une proportion en baisse de 4,1 points sur un an.

Le ministre du Travail s’est réjoui de la poursuite du mouvement baissier, et a confirmé la volonté du gouvernement d’œuvrer pour atteindre le plein-emploi, à savoir un taux de chômage d’environ 5 %. Pour rappel, l’année 2022 s’est terminée avec un chômage à 7,2 %. L’Exécutif mise notamment sur le lancement de France Travail en remplacement de Pôle Emploi.

Une amélioration à relativiser selon le directeur de l’OFCE

Cependant, le directeur à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), Eric Heyer, tient à relativiser ces résultats, qu’il estime moins positifs qu’ils ne paraissent. Il pointe du doigt les vrais motifs de retrait de nombreuses personnes des listes de Pôle Emploi. Il évoque des entrées en stage ou en formation, ainsi que l’abandon des recherches d’emploi. La reprise d’emploi déclarée, en revanche, est en repli de 3,4 % sur le trimestre et de 21,6 % sur une année glissante.

L’économiste note notamment un bond de la catégorie B de moins de 20 heures, de 3,9 % d’un trimestre à l’autre et de 28,9 % sur un an. Cela signifie une nette hausse des emplois associés à des durées de travail très limitées, synonymes de précarité. Par ailleurs, les nouvelles inscriptions chez les jeunes se multiplient, ce qui semble traduire une dilution de l’effet de l’apprentissage.

Eric Heyer préconise ainsi d’attendre la publication des chiffres de l’Insee mi-mai pour vérifier le taux d’emploi. Pour lui, « cet indicateur doit évoluer dans le sens contraire du taux de chômage, autrement, il faut considérer que la baisse du chômage est due à de mauvaises raisons ».

Bon à savoir : Avec la dernière réforme de l’assurance chômage, entrée en vigueur en février 2023, il est conseillé d’effectuer une simulation de l’indemnité chômage en cas de risque de licenciement ou de projet de démission pour un motif légitime. En effet, la durée d’indemnisation est susceptible de diminuer en raison de l’adaptation des modalités à la conjoncture.

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