Réforme des retraites : bonne ou mauvaise nouvelle pour les emprunteurs immobiliers ?

Dans le cadre de la réforme des retraites, l’Exécutif souhaite relever l’âge légal d’ouverture des droits de 2 ans, à 64 ans. Cette mesure pourrait avoir des répercussions à la fois positives et négatives sur les emprunteurs immobiliers. D’un côté, une base de revenus professionnels plus élevée améliore leurs chances de satisfaire aux conditions de prêt des banques. De l’autre, en raison d’une hausse du risque pour les assureurs, une augmentation du coût de l’assurance de crédit est à craindre.

Des effets sur le pouvoir d’achat immobilier, mais pas sur les garanties d’assurance

L’un des principaux changements introduits par le projet de réforme des retraites est le report de l’âge minimum de départ à 64 ans. En cas de validation par les parlementaires, les ménages qui recourent au crédit immobilier pourraient bénéficier de meilleures chances auprès des banques. Une bonne nouvelle, considérant le net resserrement des conditions d’octroi depuis 2022, privant de nombreux candidats à la propriété de financement.

Cette amélioration est liée à l’allongement de la durée de travail. Pour évaluer un dossier de prêt, les banques pourront intégrer deux années de revenus de plus à leur base de calcul. Par ailleurs, la baisse des ressources du foyer liée à la fin de carrière est retardée de deux années. Il en résulte un gain de pouvoir d’achat pour les emprunteurs.

Quid de l’indispensable assurance emprunteur ? Selon les professionnels,

« attendre 64 ans au lieu de 62 ans pour pouvoir liquider ses droits ne devrait pas avoir de conséquences sur le niveau de couverture ».

En effet, si la prise en charge des garanties incapacité de travail et invalidité est généralement limitée à 65 ans, de nombreux contrats prévoient une couverture jusqu’à 71 ans pour les assurés qui perçoivent encore une rémunération.

Possible hausse des tarifs d’assurance, tirés par la sinistralité

En revanche, ceux qui souscrivent un crédit immobilier pour acheter un logement pourraient être pénalisés sur le coût de l’assurance emprunteur. Car s’ils restent en activité deux années de plus, les assureurs doivent se préparer à indemniser d’éventuels arrêts de travail sur une période plus longue. De plus, contrairement à la situation actuelle, le nombre de personnes encore en emploi au-delà de 62 ans et jusqu’à 67 ans, âge du taux plein automatique sans décote, va considérablement augmenter.

En conséquence, les provisions supplémentaires pourraient entrainer une révision des primes de +2 % à +5 % en moyenne. Selon les professionnels du secteur,

« pour les assureurs alternatifs en particulier, c’est la seule parade possible à une diminution des marges techniques ».

En comparaison, les bancassureurs s’en sortent mieux. Appliquant des marges plus importantes, ils ont la possibilité de ne pas répercuter le surcoût sur les primes. Ils seraient alors en mesure de proposer des tarifs plus intéressants, alors que la loi évolue continuellement pour ouvrir la concurrence sur le marché et réduire la domination des bancassureurs.

Bon à savoir : les porteurs d’un projet immobilier qui envisagent de recourir au prêt doivent estimer au plus près leurs revenus sur toute la période de remboursement. Avec les nouvelles règles de l’assurance chômage, il peut s’avérer judicieux d’effectuer une simulation des allocations chômage afin d’être prêt à toutes les éventualités.

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