Tout comprendre du seuil de rentabilité

rentabiliteLe lancement d’une activité professionnelle nécessite de bâtir un modèle économique solide et cohérent. Il s’agit alors d’atteindre rapidement la rentabilité afin de pérenniser son activité. Vous souhaitez tout connaître et tout comprendre de la notion du seuil de rentabilité ? Notre article explique les enjeux de cet indicateur pour les professionnels indépendants.

La question des catégories d’établissements

Il existe, en France, une catégorisation des organismes en fonction de leur rapport à la notion de rentabilité. Ainsi, on retrouve :

  • Les entreprises privées, dites structures à but lucratif. Les entreprises publiques (détenues par l’État) ont également une exigence de rentabilité.
  • Les organisations à but non lucratif. Il s’agit généralement des associations et de certaines entreprises. Le financement dépend souvent des subventions ou des montants collectés sur les adhésions des membres.
  • Les services publics. Cette catégorie comprend tous les services mis en place par l’État ou les collectivités locales : enseignement, police, hôpitaux, etc. Le service proposé n’est pas facturé, ou soumis à un prix nettement inférieur à sa valeur réelle.

Les professionnels indépendants entrent dans le champ des activités à but lucratif. Cette situation indique qu’ils doivent atteindre la rentabilité et la profitabilité au niveau de leur offre.

Une organisation à but lucratif met en commun des ressources en vue de générer un bénéfice. Ce résultat positif doit, ensuite, être partagé entre les associés d’une entreprise. La rentabilité fait donc partie de la raison d’être des entreprises privées.

Les principes généraux de la notion de rentabilité

Le seuil de rentabilité est donc un indicateur fréquemment utilisé pour calculer le moment à partir duquel se déclenche un état de bénéfice potentiel. Il s’agit alors, pour les créateurs ou repreneurs d’entreprises, d’avoir le seuil de rentabilité le plus bas possible ou, du moins, le plus facile à atteindre.

En règle générale, le seuil de rentabilité se calcule et se définit lors de l’étude de marché. En effet, cette analyse poussée de l’implantation d’une offre vient définir la quantité et le profil de la clientèle. Il est alors possible d’estimer un chiffre d’affaires potentiel pour une activité.

En dernier point, il convient de souligner qu’une entreprise privée n’a pas l’obligation d’être rentable immédiatement. Il est nécessaire, dans ce cas de figure, d’avoir la trésorerie nécessaire pour encaisser plusieurs exercices comptables en perte.

Seuil de rentabilité : la question des charges variables et des charges fixes

Comme nous l’avons vu plus haut, le seuil de rentabilité est un niveau de chiffre d’affaires permettant de dégager du bénéfice. Il s’agit alors de définir à partir de quels niveaux de ventes, un entrepreneur est en mesure de couvrir toutes ses charges.

Or, que l’on se retrouve dans des activités d’achat-vente de marchandises ou de prestations de services, certaines dépenses sont dites variables. Ces charges vont alors dépendre du volume de ventes réalisé.

À titre d’exemple, un commerce alimentaire va acheter davantage de marchandises si les ventes suivent. Les ventes de marchandises, et donc le chiffre d’affaires, vont être en cohérence avec le niveau d’achat de marchandises. Dans ce cas de figure, le niveau de marge commerciale est essentiel pour déterminer l’atteinte ou non du seuil de rentabilité.

Le seuil de rentabilité est donc un niveau de chiffre d’affaires couvrant à la fois les charges variables et les charges fixes d’une entité. Les charges fixes comprennent généralement :

  • Les frais de location et les consommations énergétiques ;
  • Les abonnements divers (applications, logiciels, etc.) ;
  • Les rémunérations et les cotisations sociales (dans le cas où l’on embauche du personnel) ;
  • Les impôts et taxes diverses ;
  • Les prestations externes (frais juridiques, comptables, commissions, etc.).

Les modalités de calcul du seuil de rentabilité

Ainsi, de manière générale, le seuil de rentabilité se calcule en intégrant la part de charges variables et de charges fixes. Pour réaliser un calcul simple, il convient de disposer des éléments suivants :

  • Le montant total des charges fixes ;
  • La part, en pourcentage, de charges variables dans le chiffre d’affaires. Il convient de diviser le prix d’achat par le prix de vente multiplié par 100. Avec un prix d’achat de 80 € et un prix de vente de 100 € alors la part de charges variables sera de 80 %.

Ensuite, il convient de déterminer la part des charges fixes dans le seuil de rentabilité. Si, comme pour l’exemple précédent, les charges variables représentent 80 % du chiffre d’affaires, alors les charges fixes représentent simplement 20 % du seuil de rentabilité.

Avec la règle de trois, il est alors possible de trouver le montant, en euros, de charges variables nécessaires. Il suffit, enfin, d’additionner le montant de charges variables obtenu avec le montant de charges fixes pour obtenir le seuil de rentabilité.

Les professionnels indépendants spécialisés dans les services n’appliquent pas, contrairement à un point de vente classique, une marge commerciale sur leur offre. Le point de vigilance va alors porter sur ce que l’on appelle la valeur ajoutée.

L’importance du seuil de rentabilité pour les indépendants

En règle générale, les consultants experts et les prestataires de services ont relativement peu de charges variables. Ces charges dépendent, comme nous l’avons vu plus haut, directement du chiffre d’affaires réalisé. Pour certains freelances ou micro-entrepreneurs, le niveau de rémunération en portage salarial va constituer la seule charge réellement variable.

Il est donc essentiel de bien lister toutes les charges fixes et le niveau de rémunération souhaité afin de pouvoir déterminer le seuil de rentabilité. Cet indicateur va ensuite déterminer le tarif des prestations proposées.

Or, pour proposer des prestations à un tarif permettant la rentabilité, il est nécessaire de mettre en avant sa plus-value. Ainsi, la qualité du travail, l’expertise apportée et l’innovation proposée vont constituer le niveau de prix de l’offre. Il s’agit d’un élément fondamental structurant de la valeur ajoutée.

En termes comptables, c’est la valeur ajoutée qui va permettre de couvrir toutes les dépenses et de composer le bénéfice réalisé.

Quelle rentabilité pour son activité ?

À l’aide des évolutions de la société et des nouveaux besoins de la clientèle, la rentabilité pure est de moins en moins envisagée. Il s’agit, pour les professionnels indépendants, d’atteindre une rentabilité “éthique” et qualitative.

De nombreux indépendants se posent alors la question du sens de la rentabilité qu’ils souhaitent avoir. Ils vont financer des projets associatifs ou ne travailler qu’avec un profil spécifique de clients.

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