Comment devenir travailleur indépendant ? Définition, statut et avantages

Mis à jour le 18 novembre 2024

Devenir travailleur indépendant, c’est choisir de prendre les rênes de sa vie professionnelle, en quête de plus de liberté, d’autonomie et d’un meilleur équilibre entre vie personnelle et travail. Que ce soit pour explorer de nouvelles opportunités, changer de carrière ou simplement s’affranchir des contraintes du salariat, se lancer en tant qu’indépendant séduit de plus en plus de professionnels.

Mais comment franchir ce cap ? Quels sont les statuts adaptés, les démarches à entreprendre et les pièges à éviter ? Découvrez dans cet article les étapes clés pour devenir travailleur indépendant et réussir cette transition vers une carrière libérée.

devenir travailleur indépendant

Comment se définit le statut de « travailleur indépendant » ? 

Le statut de « travailleur indépendant » désigne une personne qui travaille à son compte. Il exerce son activité de manière libre et autonome et n’est soumis à aucun lien de subordination. En effet, le travailleur indépendant n’a pas de supérieur hiérarchique et n’est lié par aucun contrat de travail avec une société. 

Également appelé « travailleur en freelance » ou « freelance », il s’expose parfois à des risques et s’attribue ses bénéfices. De plus, il est responsable des moyens à mettre en œuvre pour optimiser sa productivité. Son statut lui permet d’être indépendant dans l’organisation et l’exécution de son travail. Ainsi, il définit lui-même ses horaires et ses tarifs et opte pour l’organisation administrative qui lui convient. Le freelance peut également choisir les partenaires avec lesquels il souhaite collaborer et les missions qu’il veut exécuter.  

Différences entre salarié et travailleur indépendant

Le travailleur indépendant et le salarié ne sont pas soumis au même régime. En effet, ils n’ont pas la même position vis-à-vis de la hiérarchie et d’une organisation de travail. Et bien évidemment ils n’ont ainsi pas les mêmes avantages dans leur vie professionnelle.

Le statut de salarié se définit d’abord par l’existence d’un contrat de travail signé avec l’entreprise qui l’emploie, alors le travailleur indépendant n’est pas directement lié par un contrat de travail. En effet, en travaillant pour son propre compte, il fonctionne par missions qui donnent lieu à des contrats périodiques ou ponctuels. Le travailleur indépendant est autonome dans le choix de ses clients, la gestion et l’organisation de ses prestations et de ses tarifs.

Cependant, il est possible pour certains professionnels de cumuler indépendance et salariat en ayant une activité à côté de leur temps de travail…

Quelles sont les conditions requises pour devenir travailleur indépendant ?

En France, il n’existe aucune limitation légale pour les individus souhaitant adopter le statut de travailleur indépendant. Ce statut est ouvert à tous, sous réserve de respecter les conditions suivantes :

  • avoir au moins 18 ans ;
  • créer et pratiquer une activité conforme à la législation ;
  • être juridiquement capable ;
  • être en pleine possession de ses facultés ;
  • ne pas être placé sous la tutelle d’un administrateur provisoire ;
  • ne pas être frappé d’une interdiction d’exercer une activité professionnelle.

Quels sont les profils des travailleurs indépendants ?  

Les travailleurs indépendants peuvent être regroupés en 4 catégories, à savoir : 

  • Les professions libérales ; 
  • Les chefs d’entreprise œuvrant dans le secteur de l’industrie, du commerce ou encore de la prestation de services ; 
  • Les exploitants agricoles ; 
  • Les dirigeants de sociétés. 

Toute personne immatriculée et inscrite sur un registre dédié aux travailleurs indépendants est définie par ce statut. Les travailleurs en freelance exercent dans divers domaines professionnels tels que la formation, le conseil, le journalisme ou encore l’informatique. Avec l’essor de la digitalisation des entreprises, le domaine des technologies a fait naître de nouveaux postes effectués en freelance. Il s’agit entre autres des métiers de community manager, de rédacteur web, de web marketing, de référenceur, etc. 

Plus de 2,8 millions de professionnels en France travaillent aujourd’hui en Freelance. Une étude récemment menée par HCFiPS rapporte que 66 % de ces personnes sont des hommes diplômés. La moyenne d’âge des travailleurs indépendants dans le pays est de 46 ans. Le domaine des services est le plus prisé par les freelances.  

Quels sont les statuts existants pour devenir travailleur indépendant ?

Étant travailleur indépendant, le professionnel opte lui-même pour le statut qui convient le mieux à son activité et à ses attentes. Son statut est applicable au freelance selon la forme juridique de son entreprise et de la répartition de son capital social. Il est important de noter qu’il existe des statuts destinés à des professions en particulier tel que le statut auteur-artiste. Les personnes exerçant des professions libérales peuvent également s’associer pour la création d’une société civile professionnelle ou d’exercice libéral. 

Le travailleur indépendant peut choisir parmi les statuts juridiques de :  

  • Société unipersonnelle (SASU, EURL) qui permet au professionnel de gérer lui-même l’intégralité de son activité. Ce statut donne aussi la possibilité à ce dernier de protéger son patrimoine en cas de faillite ; 
  • Entreprise individuelle (EIRL, micro-entreprise) qui ne nécessite que le strict minimum en termes de formalités ; 
  • Portage salarial qui lui permet de bénéficier des avantages des salariés, tout en conservant son autonomie professionnelle. 

Quelles étapes franchir pour devenir travailleur indépendant ?  

Afin de devenir travailleur indépendant, il est indispensable d’immatriculer son entreprise après avoir choisi le statut juridique. En effet, il faut que sa société soit inscrite dans un registre dédié. Il est également nécessaire que le freelance soit affilié à un régime de sécurité sociale. 

Les étapes à entreprendre pour devenir travailleur en freelance sont relativement simples. Il est possible de les effectuer soi-même ou de solliciter les services de sites spécialisés. Cependant, l’ampleur des formalités dépend de l’activité et du statut juridique choisi par le freelance. 

Pour les entreprises individuelles, voici les étapes à suivre : 

  • Remplir un formulaire P0 ; 
  • Rassembler les justificatifs ; 
  • Rédiger les attestations ; 
  • Déposer la demande d’immatriculation au Centre de Formalités des Entreprises (CFE). 

Les sociétés commerciales doivent effectuer les démarches suivantes pour être immatriculées : 

  • Bloquer le capital social ;
  • Rédiger les statuts consécutifs ; 
  • Publier une annonce légale ; 
  • Remplir un formulaire M0 ; 
  • Rassembler les justificatifs ; 
  • Faire une demande d’immatriculation et la déposer au CFE ; 
  • Débloquer le capital social. 

Quels sont les avantages et inconvénients du travailleur indépendant ? 

Le statut de travailleur indépendant est fort attrayant pour ceux en quête de liberté et d’autonomie. Un freelance se retrouve devant un choix plus large d’offres et d’opportunités qu’un salarié. Au fil du temps, il élargit son réseau de contacts et acquiert de nouvelles expériences et plus de compétences. Le freelance est autonome dans la gestion de ses horaires de travail. Il peut également varier ses espaces de travail dans la mesure où son activité le lui permet. Sur le plan financier, le travail en freelance rapporte plus d’argent qu’un travail en tant que salarié d’une entreprise

Malgré les nombreux avantages du travailleur indépendant, ce statut présente également des inconvénients non négligeables. La charge de travail est beaucoup plus lourde pour un freelance. Il est tenu de s’occuper lui-même de ses contrats, de la comptabilité et du marketing de son entreprise. Il doit également se charger des formalités administratives. Bien que les revenus soient plus importants, ils ne sont pas stables et constants. Travailler en freelance génère énormément de stress et requiert une implication et une détermination sans faille. 

Quel est le régime fiscal et social du travailleur indépendant ? 

Le régime fiscal auquel est soumis le freelance dépend de son statut juridique et du travail ou des prestations qu’il propose. Toutefois, il peut opter pour le régime qu’il juge plus avantageux dans certains cas.

Le freelance soit soumis à l’un des régimes fiscaux suivants : 

  • L’impôt sur le revenu, calculé sur l’ensemble des gains du travailleur indépendant ; 
  • L’impôt sur les sociétés, défini selon les bénéfices de l’entreprise ; 
  • Le régime de la micro-entreprise qui offre la possibilité de choisir le versement libératoire de l’IR. 

Concernant le régime social, le travailleur indépendant verse des cotisations afin de bénéficier d’une couverture. Cette dernière rembourse les frais de santé, octroie des indemnités pour les maladies, contribue à la pension de retraite, etc. Les cotisations à verser dépendent de l’activité et du statut juridique du freelance. Leurs montants sont calculés en fonction des revenus du freelance, par le biais de ses prestations.  

Le portage salarial : Une alternative au statut indépendant

Le portage salarial se présente comme une alternative intéressante au statut de travailleur indépendant. Il permet de bénéficier du statut de salarié tout en conservant une grande autonomie dans la gestion de ses missions et de son activité professionnelle.

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