Facturer sans créer de société : quelles sont les alternatives ?

Freelance ou consultant, vous cherchez à facturer simplement sans monter de structure ? Explorez les solutions pratiques pour démarrer en toute légalité.

Se lancer dans une activité indépendante ne signifie pas toujours créer une société (SASU, EURL, etc.). Pour beaucoup d’entrepreneurs, consultants ou freelances, la priorité est de tester un projet, facturer des clients et sécuriser des revenus sans alourdir la gestion administrative. Plusieurs solutions existent pour facturer légalement sans avoir à monter immédiatement une structure classique.

La micro-entreprise, la coopérative d’activité et d’emploi (CAE) et le portage salarial : chacune de ces alternatives répond à des besoins différents en termes de simplicité, de sécurité et de perspectives de développement.

Pourquoi chercher à facturer sans créer de société ?

Avant d’entrer dans le détail, rappelons les motivations qui peuvent amener une personne à vouloir facturer des prestations de service sans créer d’entreprise :

  • Tester une activité sans immobiliser du capital ni supporter des formalités complexes ;
  • Facturer des missions ponctuelles en toute légalité ;
  • Éviter les risques financiers liés à la création d’une structure ;
  • Gagner du temps : se concentrer sur le cœur de métier plutôt que sur la gestion administrative.

C’est une étape transitoire pour certains (avant de passer en société), ou un choix durable pour d’autres (notamment les consultants, formateurs, métiers créatifs).

Les alternatives pour facturer sans société

La micro-entreprise

La micro-entreprise (ex-auto-entrepreneur) est le statut préféré des freelances débutants. Elle permet de facturer ses clients très rapidement, après une simple déclaration en ligne.

Avantages

  • Création gratuite et simplifiée.
  • Comptabilité ultra-légère (chiffre d’affaires à déclarer).
  • Franchise de TVA jusqu’à certains seuils.
  • Adaptée aux activités de services, conseil, prestations ponctuelles.

Inconvénients

  • Plafonds de chiffre d’affaires (77 700 € pour les services en 2025).
  • Pas de déduction des frais réels (charges limitées au forfait URSSAF).
  • Protection sociale basique, pas d’assurance chômage.
  • Responsabilité illimitée de l’entrepreneur.

En résumé, la micro-entreprise est idéale pour tester rapidement un projet, mais ses limites apparaissent dès que l’activité décolle ou nécessite des investissements importants.

La coopérative d’activité et d’emploi (CAE)

Une CAE permet à un porteur de projet d’intégrer une structure déjà existante, qui héberge son activité. Le statut juridique est celui d’entrepreneur salarié : vous signez un contrat de travail avec la coopérative, qui facture vos clients en votre nom.

Avantages

  • Sécurité du salariat (cotisations sociales, assurance chômage).
  • Accompagnement collectif (formations, coaching, réseau).
  • Mutualisation des moyens (comptabilité, assurances, outils).
  • Pas besoin de créer sa propre société.

Inconvénients

  • Prélèvement de frais de gestion par la coopérative (souvent 8 à 12 %).
  • Autonomie limitée : la gestion reste partagée avec la CAE.
  • Moins adaptée aux freelances souhaitant rester indépendants.

La CAE séduit surtout les entrepreneurs sociaux, formateurs, artisans ou consultants qui apprécient l’accompagnement et la dynamique collective.

Le portage salarial

Le portage salarial est une solution hybride, particulièrement adaptée aux consultants, experts ou freelances notamment concernant les  prestations intellectuelles (conseil, coaching, IT, formation). Vous exercez votre activité en autonomie, mais êtes salarié d’une société de portage qui se charge de la facturation de vos missions.

  • Vous bénéficiez du statut de salarié (retraite, chômage, mutuelle, prévoyance).
  • Vous fixez vos tarifs et choisissez vos missions librement.
  • Aucune gestion administrative : la société de portage s’occupe de la facturation et des déclarations.
  • Pas de plafond de chiffre d’affaires, contrairement à la micro-entreprise.

La contrepartie est le coût des frais de gestion, mais ils sont souvent compensés par la sérénité administrative et la sécurité juridique. Le portage salarial est un excellent compromis pour ceux qui veulent facturer des clients professionnels tout en gardant la protection sociale du salariat.

Facturer sans créer de société est donc tout à fait possible, grâce à des statuts souples et adaptés aux différentes phases d’un projet. Le choix dépendra au final de votre activité, de vos objectifs et de votre besoin de sécurité.

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