Le freelancing attire chaque année un nombre croissant de professionnels en quête d’autonomie, de flexibilité et de sens. Pourtant, au cœur de cette liberté tant convoitée, nombreux sont ceux qui affrontent une réalité psychologique bien moins évoquée : le syndrome de l’imposteur. Ce mal silencieux touche de nombreux travailleurs indépendants, freinant leur évolution, sapant leur confiance, et impactant durablement leur bien-être professionnel. Recourir au portage salarial peut offrir un cadre structurant et sécuriser sa trajectoire de freelance.
Le syndrome de l’imposteur, identifié pour la première fois en 1978 par les psychologues Pauline Clance et Suzanne Imes, désigne une incapacité persistante à intégrer ses réussites et compétences, malgré des preuves objectives de performance. Les personnes concernées attribuent leur succès à des facteurs externes (chance, bienveillance des autres) et vivent dans la crainte constante d’être « démasquées ».
Symptômes fréquents :
L’indépendance professionnelle, si valorisée, est aussi une zone de grande vulnérabilité psychologique. Contrairement aux salariés classiques, les freelances n’ont ni hiérarchie pour valider leur travail, ni système d’évaluation institutionnel. L’absence de cadre, de feedback régulier et de reconnaissance externe contribue à l’émergence ou à l’amplification du syndrome de l’imposteur.
De plus, l’exposition constante à la comparaison sur les réseaux sociaux professionnels, la pression commerciale, et la nécessité de se « vendre » renforce ce malaise. Paradoxalement, plus un freelance réussit, plus il peut ressentir ce sentiment d’imposture, comme s’il avait dupé son entourage.
Face à ce défi psychologique, le portage salarial s’impose comme une alternative professionnelle pertinente. Ce dispositif hybride permet à un freelance de conserver son autonomie tout en bénéficiant du statut de salarié via une société de portage.
En signant un contrat de travail avec une société de portage, le freelance devient officiellement salarié. Cette reconnaissance juridique et sociale renforce le sentiment d’appartenance professionnelle et valorise les compétences de l’indépendant auprès de ses clients.
Le portage libère le professionnel de la gestion comptable et administrative, ce qui diminue le stress et l’auto-sabotage. De plus, des services d’accompagnement, de formation et de coaching peuvent aider à reprendre confiance et à structurer une offre cohérente.
L’isolement étant un facteur aggravant du syndrome de l’imposteur, le portage permet d’intégrer une structure collective, sans pour autant renoncer à sa liberté. Ce lien social est essentiel pour bâtir une confiance professionnelle durable.
En complément du portage salarial, certains réflexes peuvent être adoptés pour combattre efficacement ce syndrome :
Le syndrome de l’imposteur n’est pas une fatalité. C’est souvent le revers d’une grande exigence professionnelle et d’une quête sincère de valeur. Pour les freelances, il est vital d’identifier les signes de ce trouble et d’adopter des stratégies durables pour s’en libérer. Le portage salarial offre, dans cette optique, un équilibre unique entre autonomie et sécurité, légitimité et liberté.
En offrant un cadre protecteur sans rogner sur l’indépendance, il permet aux professionnels de reprendre confiance en eux et de déployer leur potentiel dans la durée.
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