Le gouvernement rejette la demande de création d’un statut d’aide-soignant autoentrepreneur

Alors que les aides-soignants réclament l’accès au statut d’autoentrepreneur, leur demande a été rejetée par le gouvernement. Leur objectif est de proposer leurs services aux Ehpad via des plateformes. Bien que ce statut leur confère une liberté accrue et des revenus potentiellement supérieurs par rapport au CDI ou à l’intérim, il s’avère que cette option n’est pas conforme à la loi, et les autorités s’emploient à l’interdire.

Vers une « ubérisation » des Ehpad

La présence d’aides-soignants autoentrepreneurs au sein des Ehpad donne l’impression que ces établissements sont en train d’adopter un modèle économique qui rappelle celui d’Uber. Parfois, un système de notation similaire à celui de Brigad est mis en place pour évaluer certains critères, tels que la ponctualité, l’assiduité et la qualité du travail, considérés comme essentiels.

Les aides-soignants peuvent ainsi devenir autoentrepreneur facilement en s’inscrivant sur l’une de ces plateformes. Toutefois, ce statut n’est pas initialement conçu pour leur profession.

Maxime Klein, cofondateur de Mediflash, reconnait que sa société exploite les failles du système tout en aspirant une totale transparence.

Conflits avec les autorités et l’inspection du Travail

Les plateformes subissent des pressions de la part de l’inspection du travail qui convoque les aides-soignants autoentrepreneurs et adresse des courriers aux directeurs d’établissement pour les dissuader de les embaucher.

Ces mesures portent leurs fruits, avec une baisse conséquente d’activité pour certaines entreprises. Cependant, le dirigeant de Mediflash insiste sur la légalité parfaite de leur modèle, assurant qu’aucune action en justice n’a été intentée contre eux.

Les avantages convoités et les risques occultés

Du point de vue des aides-soignants, le statut d’autoentrepreneur présente des avantages financiers et de flexibilité.

Les témoignages mettent en avant des rémunérations supérieures à celles obtenues en tant que salariés, avec une gestion plus souple du temps de travail.

Cependant, cette liberté s’accompagne d’une moindre protection, point souligné par certains professionnels de la santé.

Un équilibre fragile

Actuellement, les aides-soignants autoentrepreneurs continuent de pourvoir aux remplacements dans les Ehpad, comblant ainsi le vide laissé par la pénurie de main-d’œuvre, exacerbée par la situation post-Covid.

Pour certains, ce choix a été motivé par des conditions de travail éprouvantes. En parallèle, les employeurs trouvent des avantages à recourir à ces plateformes, mettant en avant la connaissance préalable des remplaçants et la continuité de service.

Des directeurs d’établissement, tels qu’Évelyne Romanotto et Cécile Hamon, témoignent des atouts de ces autoentrepreneurs dans la stabilité des services, tout en soulevant les enjeux de légalité.

Cette dualité pousse les aides-soignants à revendiquer auprès du gouvernement la légitimation de ce statut en freelance, offrant ainsi une solution potentielle à ces tensions.

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