Reconfinement : quels effets psychologiques ?

Reconfinement quels effets psychologiques salaries

Le gouvernement français a décidé, le jeudi 29 octobre, de mettre en place un nouveau confinement dans le pays. Les nouvelles restrictions des libertés et les risques économiques afférents viennent peser sur le moral des salariés. Il convient, dès lors, de s’interroger sur les effets psychologiques induits par le reconfinement. Éléments de réponse dans cet article.

La question du mal-être au travail

Le sujet du mal-être dans la sphère professionnelle est loin d’être nouveau. De nombreuses études se sont penchées sur les effets sociaux et économiques de cette question.

Ainsi, un rapport sénatorial du 7 juillet 2010 traitait, déjà, des enjeux de la prise en compte des besoins des salariés dans les unités professionnelles.

Le mal-être au travail est de plus en plus pris en considération en raison de son coût économique pour la société. En effet, les formes de management ont peu à peu abandonné les vieilles croyances. Celles-ci considéraient le stress comme un facteur de productivité. Le stress génère également des arrêts maladie, des dépressions, des démissions qui ralentissent, in fine, le travail accompli.

Par ailleurs, le stress et les mauvaises conditions de travail viennent réduire le sentiment d’adhésion à une entreprise. Les salariés en situation de mal-être vont alors être moins performants et quitter plus facilement l’entreprise. Le rapport du Sénat de juillet 2010 a mis en avant trois phases d’expression du stress en milieu professionnel :

  • Les premières réactions. Il s’agit des premières confrontations aux situations stressantes. Elles ont une répercussion directe sur l’organisme.
  • Les stratégies de résistance. Si la phase précédente venait à perdurer, alors le salarié modifie son organisme afin d’y puiser davantage d’énergie. D’où l’impression, pour certains managers, d’avoir des salariés plus performants.
  • La survenue de l’épuisement. Lorsque le surplus d’énergie est épuisé, le salarié ne peut plus faire face au surcroît de travail. Les capacités de l’organisme apparaissent alors comme insuffisantes.

Il convient de souligner que l’épuisement au travail a été récemment pris en compte par la législation. En effet, popularisé sous le terme de « burn out », cette forme de mal-être est désormais reconnue comme étant une maladie professionnelle.

Les effets du reconfinement sur le moral des salariés

Ainsi, ces problèmes de mal-être existent bien avant la crise sanitaire de l’année 2020. Le développement massif du télétravail et les risques de faillites économiques peuvent fragiliser encore davantage le moral des salariés.

Le reconfinement a eu des effets négatifs sur le moral des salariés. Il serait erroné de réduire cette baisse de motivation à la simple suppression des loisirs (restaurants, petits commerces, etc.). Les causes sont, en effet, plus profondes que cela.

L’institut de sondage IFOP a réalisé une étude, début novembre, sur la perception du reconfinement. Les résultats sont, à bien des égards, particulièrement intéressants et éclairants. Ainsi, le sondage note plusieurs points à prendre en compte :

  • Le confinement de novembre est plus difficile à vivre que celui de mars. La saisonnalité et l’entrée dans l’hiver semblent expliquer cet état de fait. La possibilité de plusieurs autres confinements semble aussi altérer le moral des personnes interrogées.
  • Les jeunes, les femmes et les personnes isolées sont davantage victimes de stress avec plus de 50 % de sentiment de tristesse. L’absence de vie sociale, la fermeture des universités, la paupérisation semblent expliquer ce chiffre haut.
  • Les dépressions, les troubles du sommeil et l’anxiété augmentent de plusieurs points par rapport à une situation normale.

Cette situation conduit à un respect moindre des règles. L’adhésion à la loi est moins forte, ce qui peut être particulièrement compliqué sur le long terme.

Les pistes de solution pour vivre la période le mieux possible

Malgré un tableau qui peut apparaître « noir », il existe un ensemble de solutions permettant de vivre le reconfinement le mieux possible pour un salarié.

Il est donc essentiel de mettre en place certaines de ces actions pour éviter d’être submergé par la situation :

  • Mettre en place une hygiène de vie « bien-être ». La sérénité et le bon stress apparaissent comme des atouts essentiels en période difficile.
  • Prendre soin de ses proches. Le maintien d’une vie de famille et d’une vie sociale permet de maintenir son moral à un niveau élevé.
  • Ecouter son organisme. Il convient d’éviter d’être en sur-activité de manière durable.
  • Faire valoir son droit à la déconnexion. En dehors des heures de travail, les salariés ne sont pas tenus de lire et répondre à leurs mails. Les coupures totales sont donc bénéfiques.
  • Organiser des moments de calme. Le stress vient créer de l’agitation au sein de l’organisme. Il est donc important d’avoir des temps, dans la journée, de calme entiers et reposants.
  • Ne pas se comparer. Les périodes de crise sont souvent source de comparaison, de jalousie et de rancœur. Il convient d’éviter les sentiments qui épuisent l’énergie de l’organisme.

Reconfinement : la situation des indépendants

Dans ce contexte, les formes de stress vont toucher les professionnels les plus isolés et les plus démunis. Si une partie des salariés peuvent vivre dans une inquiétude certaine, les professionnels indépendants sont également victimes d’un mal-être professionnel.

Il convient de souligner que les dirigeants de petites entreprises ou les micro-entrepreneurs n’ont pas le droit au chômage partiel. Les aides de l’État peuvent être, parfois, insuffisantes pour couvrir les charges fixes de l’activité. Ces facteurs expliquent la baisse de moral des entrepreneurs français actuellement.

La situation des indépendants demeure donc particulièrement préoccupante durant cette période. Ils vivent une situation inédite dans la mesure où ils « portent » le poids de la crise économique. Par le passé, les crises économiques tendaient à favoriser l’entrepreneuriat. L’année 2020 va à l’encontre de cette situation dans la mesure où les professionnels salariés restent mieux lotis que les entrepreneurs.

Ces sources de stress ne touchent pas les salariés en portage salarial dans la mesure où ils bénéficient de protections salariales fortes. En effet, les professionnels « portés » sont éligibles au chômage partiel. Par ailleurs, les équipes des sociétés de portage apportent un accompagnement quotidien qui aide à lutter contre l’isolement, le stress ou le manque de visibilité professionnelle.

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