Le coronavirus a bousculé de nombreuses pratiques professionnelles. Certains consultants ont été dans l’obligation de mettre en place des process « tout-à-distance » pour leurs clients et partenaires. En cette période de déconfinement, vous souhaitez sortir du travail à distance et retrouver vos activités professionnelles relationnelles ? Notre article détaille les éléments à considérer pour réussir cette nouvelle étape pour son activité.
La crise du Coronavirus s’est traduite, en France et ailleurs, par une série de mesures pour le monde professionnel. Ainsi, les professionnels français devaient limiter leurs déplacements et éviter, autant que possible, de rencontrer des personnes extérieures à leur foyer.
Par ailleurs tous les événements publics ont connu, durant cette période, une annulation ou un report de date. Les transports collectifs ne disposaient que d’une offre minimale. Enfin, de nombreux entrepreneurs ont vécu une baisse sensible de leur activité. La diminution de la charge de travail et l’absence de nouvelles missions justifiaient de rester à domicile pour faire de l’intendance.
La crise sanitaire n’a pas été seulement un temps de développement du télétravail. Les professionnels ont été dans l’obligation de faire du « homeworking ». Les consultants peuvent réaliser leur mission depuis chez eux, mais également chez le client ou dans des espaces dédiés (comme les coworkings). Durant cette période, le travail depuis son domicile devenait la seule possibilité.
Néanmoins, ce travail « tout-à-distance » nécessite une adaptation et une prise en main d’outils divers. Les professionnels ont dû maîtriser, relativement rapidement, de nouveaux outils de communication. Parmi les outils de travail numériques, on cite en règle générale :
La période de déconfinement qui s’ouvre va, peut-être, marquer l’abandon progressif d’un certain nombre de ces outils de travail à distance.
Il existe des sondages qui démontrent l’ambivalence des professionnels français à l’égard de cette période. Ainsi, Odoxa souligne, dans une étude datant de fin mai 2020, que 87 % de salariés estiment que le télétravail a été positif pour eux. La même étude constate qu’un salarié sur deux travaille dans une entreprise qui ne dispose pas d’outils suffisants pour ce type de situation.
En revanche, le point noir du travail à distance porte sur la motivation. En effet, l’étude de l’institut IFOP estime que ce point est jugé autant positivement que négativement par les cadres. Néanmoins, le facteur « motivation » reste moins marqué chez les consultants dans la mesure où ils ont l’habitude d’éprouver différentes pratiques de travail.
Si le travail « tout-à-distance » peut représenter un pis-aller pour certains professionnels, il devient alors nécessaire de revenir à des pratiques « physiques » pour poursuivre sereinement son activité entrepreneuriale.
Le travail à 100 % en distanciel demeure profondément problématique pour de nombreux consultants et cadres. En effet, il convient de souligner que les métiers à haute valeur ajoutée correspondent, en règle générale, aux professions où le télétravail est possible. Les métiers agricoles et industriels ne peuvent pas, par définition, se réaliser à distance.
Néanmoins, les métiers de consultants sont également des voies professionnelles intégrant un fort degré de « relationnel ». Ainsi, il n’est pas rare qu’une mission nécessite plusieurs axes qui vont dans ce sens :
En d’autres termes, le métier de consultant nécessite d’appliquer les qualités d’un agent commercial. Un consultant reste un VRP de sa propre activité, ce qui implique plusieurs éléments :
Il serait préjudiciable, pour son activité, de penser que le tout-numérique va se poursuivre au-delà de la crise sanitaire. Les anciennes logiques de networking vont alors se remettre en place.
En résumé, il convient de souligner que sortir du « tout-à-distance » ne signifie pas d’arrêter tout travail numérique. Il est nécessaire de trouver le juste équilibre dans cette période de déconfinement. Ainsi, le reflux, pour le moment, de l’épidémie ouvre un vent de liberté en France. Les professionnels ont de nouveau besoin de se voir et d’échanger directement sans passer par un quelconque média.
Un consultant doit alors entamer une réflexion autour de son activité « tout-à-distance » durant le confinement. Il peut segmenter les différentes parties de sa mission et l’analyser à l’aide de la matrice SWOT. Il s’agit de déterminer les forces, faiblesses, menaces et opportunités de chaque segment de son activité. Certains outils numériques vont alors être conservés après le déconfinement et d’autres vont être abandonnés.
Un consultant doit donc sortir de cette période en étant plus efficace et en disposant de davantage d’outils pour répondre aux besoins de sa clientèle.