Se mettre à son compte sans diplôme

Même sans avoir suivi des études ou une formation spécifique, ou posséder une qualification « officielle » particulière, il est possible de se lancer dans une activité indépendante grâce au statut d’auto-entrepreneur. Un savoir-faire, des qualités, une expérience acquise sur le terrain permettent de se mettre à son compte sans diplôme.

Est-il possible de se mettre à son compte sans diplôme ?

La création d’une entreprise n’exige pas la détention d’un diplôme. L’objectif de la micro-entreprise est d’ailleurs de permettre aux particuliers de se mettre à leur compte sans avoir de qualification. Les autodidactes peuvent en effet compenser l’absence de reconnaissance officielle de leurs compétences techniques par leur esprit entrepreneurial, leurs aptitudes, leur forte motivation, une bonne organisation, et surtout, un projet viable.

La fourniture de prestations de services artisanales, commerciales ou libérales, ou encore la vente de produits physiques, est ainsi possible en tant qu’indépendant, sans avoir à justifier d’un diplôme, à l’exception des métiers réglementés.

Quelles activités sont possibles en freelance sans diplôme ?

Pour de nombreuses activités, aucune qualification académique n’est exigée pour travailler en freelance sans diplôme.

Les activités commerciales

La plupart des activités commerciales sont accessibles sans diplôme aux auto-entrepreneurs :

  • la vente directe ou l’achat-revente de produits (incluant les denrées alimentaires sans préparation préalable) ou de prestations de services : voyages, assurances, coursier indépendant, chauffeur de VTC, photographe événementiel, etc. ;
  • la vente à emporter de biens ;
  • la téléprospection ou le télédémarchage…

Toutefois, pour de la vente dans une boutique physique, le statut d’auto-entrepreneur n’est pas recommandé. En effet, la TVA ne peut être récupérée sur les achats de marchandises et de matières premières. En outre, différentes charges relatives au fonctionnement du magasin, comme le loyer, le chauffage, etc., doivent être déduites du chiffre d’affaires.

Bon à savoir : dans le cas d’une activité commerciale liée à une activité artisanale de production, une qualification professionnelle est généralement obligatoire.

À noter : les transactions immobilières ne peuvent être réalisées sous le statut d’auto-entrepreneur. Pour devenir agent immobilier ou agent commercial dans le domaine, le prestataire indépendant a impérativement besoin d’une qualification adaptée.

Les activités libérales non réglementées

De nombreuses activités libérales non réglementées s’ouvrent aux auto-entrepreneurs sans diplôme. Ce sont principalement celles liées :

  • à l’expertise, au conseil et à la formation : consultant, interprète, rédacteur web, analyste programmeur créateur de sites internet, organisation de foires et salons, relations presse ;
  • à la médecine douce : naturopathe, réflexologue, masseur bien-être en spa ou salon de massage, sophrologue (sont exclus en revanche les coiffeurs et les prestataires de soins esthétiques) ;
  • à l’art : art-thérapeute, musicothérapeute ;
  • au développement personnel : conférencier, coach de vie (à distinguer du coach sportif, qui doit posséder un diplôme et être enregistré auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports) ;

Bien que la loi n’impose pas la détention d’un diplôme pour exercer certains métiers, avoir une qualification constitue un atout majeur pour rassurer les clients (notamment pour les professions à visée thérapeutique), en attirer de nouveaux et accroitre sa notoriété auprès du public.

Les activités artisanales

À l’inverse des activités commerciales, la majorité des activités artisanales requièrent au minimum un BEP-CAP, un titre professionnel, ou au moins 3 ans d’expérience dans le métier souhaité. Ces conditions strictes visent à garantir la maîtrise de connaissances techniques spécifiques et des règles de sécurité.

Quelques activités artisanales restent néanmoins accessibles aux auto-entrepreneurs autodidactes :

  • l’activité de traiteur ou la préparation de plats à emporter (excluant les boulangers, pâtissiers, bouchers, charcutiers, poissonniers) ;
  • les activités de fabrication de produits ou d’objets non alimentaires ;
  • l’activité de bricolage si elle ne touche pas au bâti (cette définition exclut ainsi les plombiers, serruriers, peintres, maçons, vitriers, couvreurs-zingueurs, ramoneurs, électriciens…) et à la mécanique (entretien et réparation).

À défaut, pour se lancer quand même dans une activité artisanale sans diplôme, l’entreprise à créer doit être placée sous le contrôle d’une tierce personne qui dispose des qualifications exigées.

Certains métiers réglementés nécessitent un diplôme

L’exercice de certaines professions dites « réglementées » à son compte impose d’être titulaire d’une qualification ou d’un diplôme reconnu par l’État. Les métiers artisanaux sont concernés par cette obligation (électriciens, plombiers, bouchers…), tout comme les professions libérales réglementées (avocats, notaires, huissiers de justice, médecins, chirurgiens-dentistes, infirmiers, pharmaciens, architectes, urbanistes, experts-comptables, commissaires aux comptes, professeurs des écoles, professeurs agrégés, professeurs certifiés, etc.).

Comment devenir auto-entrepreneur sans diplôme ?

Devenir auto-entrepreneur sans diplôme est possible pour toutes les personnes physiques désireuses d’exercer une activité artisanale, commerciale ou libérale à temps plein ou à temps partiel, au titre d’activité principale ou secondaire. Les démarches de création d’une micro-entreprise sont identiques, avec ou sans diplôme.

La première étape consiste à déclarer l’activité auprès du guichet unique, en fournissant une copie de sa pièce d’identité, et en remplissant le formulaire « P0 Micro-Entrepreneur ». L’accompagnement d’un expert peut s’avérer précieux pour accomplir toutes les formalités nécessaires.

Ensuite, le dossier complet est transmis au Centre de Formalités des Entreprises (CFE) compétent, en fonction de la nature de l’activité envisagée :

  • la Chambre de Commerce et de l’Industrie (CCI) pour les activités commerciales ;
  • la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) pour les activités artisanales ;
  • l’URSSAF pour les professions libérales ;
  • le greffe du tribunal de commerce pour les agents commerciaux.

Depuis 2015, la délivrance de l’extrait KBIS pour les activités commerciales, artisanales ou industrielles est conditionnée à l’immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). En revanche, pour les activités artisanales, une obligation a été retirée par la loi PACTE de 2019 : il s’agit du stage préalable à l’installation (SPI).

Une fois la demande validée par l’administration concernée, l’entrepreneur se verra remettre :

  • Un numéro SIRET auto-entrepreneur (un délai de 15 jours est à prévoir) ;
  • Un code APE auto-entrepreneur ;
  • Un extrait K relatif aux activités commerciales ou un extrait D1 pour les activités artisanales.

Il sera par ailleurs informé du régime d’imposition des futurs bénéfices générés par sa micro-entreprise, ainsi que des dispositions applicables en matière de TVA. Seront également communiquées les coordonnées de ses interlocuteurs au sein du fisc pour la déclaration et le paiement de l’impôt sur le revenu et de la cotisation foncière des entreprises (CFE).

Enfin, il obtiendra les coordonnées d’un conseiller spécialisé sur les questions d’exonérations et d’allégements fiscaux, lequel pourra l’orienter vers les dispositifs auxquels il est potentiellement éligible.

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