Les salariés du secteur privé peuvent partir en retraite et bénéficier d’une pension lorsqu’ils atteignent l’âge légal. C’est à 62 ans pour tout assuré né à partir de 1953. Une pension de retraite de base et une complémentaire leur sont versées. Le montant dépend notamment du revenu salarial et de la durée de cotisation.
Tout au long de sa carrière professionnelle, un travailleur perçoit une rémunération qui constitue pour lui une source de revenus. Il cotise en parallèle pour des caisses de retraite en vue d’une assurance vieillesse.
Pour les salariés du secteur privé, le régime général de la Sécurité sociale leur est attribué. Une pension de retraite de base et une complémentaire leur sont allouées à partir d’un certain âge. Si la gestion des revenus après l’arrêt des activités professionnelles se prépare, il n’est pas évident d’en connaître le montant. Voici donc des informations détaillées sur la retraite secteur privé.
Quelles sont les démarches pour partir en retraite dans le secteur privé ?
Tout salarié dans le secteur privé peut partir à la retraite dès qu’il atteint l’âge légal requis. Ce dernier dépendant de l’année de naissance, il est de 62 ans pour les personnes nées à partir de 1955. À noter que l’atteinte de l’âge légal n’implique pas la perception d’une pension à taux plein. D’autres conditions comme la durée de cotisation minimale doivent être remplies. Lorsqu’un salarié prévoit de partir en retraite, il est obligé d’en informer son employeur.
4 à 6 mois avant le départ prévu, des démarches doivent être entamées. Ce laps de temps sert notamment à la préparation des documents requis par la caisse de retraite. Il faut commencer par remplir et signer un formulaire de demande. D’autres justificatifs sont à remettre, dont :
- La photocopie d’une pièce d’identité (titre de séjour en cours de validité, carte nationale d’identité, etc.) ;
- Une pièce justifiant la nationalité (livret de famille, copie d’acte de naissance avec filiation, etc.) ;
- La photocopie du dernier avis d’imposition ;
- Une attestation rédigée et signée par l’employeur ou les fiches de paie de la dernière année d’exercice pour les salariés ;
- Un Relevé d’identité bancaire (RIB) ;
- Une attestation des périodes de chômage durant la dernière année fournie par Pôle emploi pour les demandeurs d’emploi.
Il est conseillé d’envoyer une demande de retraite en ligne. Un même dossier suffit pour accéder à la retraite de base et celle complémentaire. S’il s’agit d’un envoi par courrier, la procédure doit être effectuée deux fois. Les dossiers à envoyer à la caisse de retraite de base et à celle complémentaire sont en effet distincts.
Quel est le calcul de la retraite de base dans le secteur privé ?
Quel est le calcul de la retraite de base dans le secteur privé ?
La retraite de base des salariés dans le privé est gérée par le régime général de la Sécurité sociale. La formule ci-dessous permet d’en obtenir le montant de la pension :
- Pension de retraite de base = salaire annuel moyen x taux applicable x (durée d’assurance ÷ durée de référence).
Pour déterminer le salaire annuel moyen, on considère les 25 années de salaire les mieux payées le long de la carrière. C’est le montant brut qui sert au calcul. Si le nombre d’années travaillées est inférieur à 25, toutes les périodes cotisées sont comptabilisées.
À savoir que des coefficients de revalorisation permettent d’actualiser les montants obtenus en fonction de l’inflation. Il existe toutefois un PASS ou Plafond annuel de la Sécurité sociale fixé chaque année à ne pas dépasser.
Le taux applicable détermine également le montant de la pension. Le taux plein, c’est-à-dire sa valeur maximale, est à 50 %. Un retraité bénéficie de ce ceci s’il remplit le nombre minimal de trimestres nécessaires, c’est-à-dire la durée de référence. Ces seuils sont donnés à titre d’indications en fonction de l’année de naissance :
- 160 trimestres requis pour les personnes nées en 1950 ;
- 165 trimestres nécessaires pour celles ayant vu le jour en 1953 ;
- 168 trimestres obligatoires pour les personnes dont l’année de naissance est comprise entre 1961 et 1963 ;
- 172 trimestres requis pour les personnes nées à partir de l’année 1973.
À noter qu’un seul trimestre validé permet d’accéder à une pension de retraite. Un système de décote peut toutefois s’appliquer si le nombre de trimestres nécessaires n’est pas rempli. Dans le cas contraire, si le nombre requis de trimestres validés excède le seuil, une surcote à titre de majoration s’applique.
Quelle est la durée d’assurance dans la retraite du secteur privé ?
La durée d’assurance est distincte de celle de référence. À rappeler que cette dernière représente la période de cotisation requise en vue de profiter d’une retraite à taux plein.
La durée d’assurance exprimée en trimestres, quant à elle, est assimilée aux périodes pendant laquelle une cotisation a été versée. Il ne s’agit pas d’un trimestre civil, mais du paiement d’un montant de cotisation proportionnel à un salaire minimal. Pour une année, 4 trimestres au maximum peuvent être validés sauf en présence de majoration.
Aux trimestres validés par le versement d’une cotisation peuvent s’ajouter d’autres trimestres supplémentaires. Il existe donc les périodes assimilées où l’activité professionnelle a été interrompue à cause :
- D’une période de guerre ;
- D’une détention provisoire ne précédant pas une peine d’emprisonnement ;
- D’un service national, etc.
Les trimestres rachetés sont également intégrés dans la durée d’assurance. Ils font référence à différentes majorations :
- Majoration s’agissant de différé de retraite ;
- Majoration de trimestres pour la mère suite à la grossesse et l’accouchement ;
- Majoration pour avoir élevé un enfant ;
- Majoration en cas d’éducation d’un enfant handicapé.
Si la durée d’assurance atteint celle de référence, l’assuré peut liquider sa retraite à taux plein avant l’âge légal. Toutes les périodes cotisées à un régime de retraite de base sont comptabilisées pour déterminer l’accès à ce droit. Néanmoins, seuls les trimestres régularisés en cotisation au régime général de la Sécurité sociale servent à calculer le montant de la pension.
Quelle retraite complémentaire dans le secteur privé ?
Quelle retraite complémentaire dans le secteur privé ?
En plus du régime de base, les salariés dans le secteur privé doivent verser leur quote-part pour un régime complémentaire. Les cadres paient leurs cotisations auprès de l’Association générale des institutions de retraites des Cadres (AGIRC). Les non cadres, quant à eux, sont affiliés à l’Association des régimes de retraites Complémentaires (ARRCO).
Un système de points permet de déterminer le montant de la pension des retraites complémentaires. Les cotisations effectuées au cours de l’activité professionnelle ouvrent alors droit à des points. Elles sont composées d’une part salariale et d’une part employeur. Plusieurs caisses départementales permettent de les verser. Une fois à la retraite, c’est possible de recevoir sa pension de différentes caisses.
Il est à préciser que les cotisations effectuées ne sont pas toutes converties en points. Une part servira à équilibrer l’AGIRC ou l’ARRCO.
La liquidation de la pension complémentaire se fait généralement parallèlement à celle de la retraite de base. Le nombre de points acquis doit être multiplié par la valeur de point aussi désignée prix d’achat du point. Cette dernière qui est fixée au niveau national chaque année permet alors d’obtenir le montant de la pension. La formule suivante s’applique alors pour déterminer le montant brut annuel de la retraite complémentaire :
- Pension de retraite complémentaire = nombre de points acquis x valeur annuelle du point au moment de la liquidation.
À noter qu’à tout moment, chaque salarié dans le secteur privé peut s’informer du nombre de points dont il dispose. Il suffit d’aller sur son compte retraite en ligne.
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